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Rythmes scolaires : qui fera grève mardi ?

Enseignants manifestant à Paris contre les futurs rythmes scolaires, le 22 janvier dernier.

Enseignants manifestant à Paris contre les futurs rythmes scolaires, le 22 janvier dernier. - -

Le ministère de l'Education a annoncé vendredi soir que 29,6% des professeurs des écoles seraient en grève mardi pour demander le report de la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014, le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, annonçant lui 58% de grévistes.

Entre ministère et enseignants, c'est la guerre des chiffres. Vendredi, alors que l'Education nationale annonçait 29,6% de professeurs des écoles grévistes mardi, pour demander le report de la réforme des rythmes scolaires, le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, en annonçait le double, soit 58%.

Au niveau national, les intentions de grève relevées vendredi soir sont de 29,6%, a-t-on dit au ministère de l'Education.

Les estimations non définitives du SNUipp-FSU portent sur les intentions de grève dans 82 départements, qui représentent 83% de la profession, précise le syndicat dans un communiqué. Les taux de grévistes prévus varient fortement d'un département à l'autre, avec 20% par exemple dans le Gers, mais 87% dans les Alpes-Maritimes.

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A Paris, le grève "s'annonce forte"

Les prévisions de grève pour mardi sont deux fois plus élevées que celles du 31 janvier (30% selon le SNUipp-FSU, contre 18% selon le ministère), journée de mobilisation sur le pouvoir d'achat des fonctionnaires.

A Paris, la grève "s'annonce forte" mardi, selon un communiqué de la fédération de la capitale. Le 22 janvier, les instituteurs parisiens avaient fait grève massivement.

Le SNUipp-FSU, qui appelle cette fois à une grève nationale, demande un report de la réforme des rythmes à la rentrée 2014 afin qu'elle ne soit pas "bricolée".

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"Suicidaire"

Cinq syndicats minoritaires, la CGT-Ferc, la Fnec-FP FO, SUD Education, la CNT Education (anarcho-syndicaliste) et la FAEN ont également appelé à une grève nationale mardi, mais sur un mot d'ordre différent, réclamant de "meilleures" conditions de travail et de salaires, l'abandon du projet de loi sur l'école et l'abrogation du décret sur les rythmes.

Le SE-Unsa, deuxième syndicat du primaire, a choisi au contraire de ne pas appeler à la grève le 12 février car les mots d'ordre "amalgament tous les sujets". Ce syndicat estime que renoncer à la loi sur l'école serait "suicidaire", rappelant qu'elle comporte la reconstruction d'une formation des maîtres, la création de 60.000 postes ou encore la priorité au primaire.

Le décret sur les rythmes, déjà publié au Journal officiel, donne aux communes jusqu'au 31 mars pour décider si elles renouent avec la semaine de 4,5 jours en primaire à la rentrée 2013 ou à celle de 2014, avec l'ajout du mercredi matin (dérogation possible pour le samedi matin).

La journée de classe sera raccourcie en moyenne de 45 minutes, sans toucher aux 24 heures hebdomadaires de cours. La pause de la mi-journée doit durer au moins une heure et demie. Les enfants auront des activités culturelles ou sportives, organisées par les communes.