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Blanquer veut de "l'ordre et de l'autorité" dans les établissements

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Responsabilité des familles, structures spécialisées, recours aux conseils de disciplines, coordination avec l'Intérieur... Le ministre de l'Education promet dans une interview au Parisien plusieurs mesures pour endiguer la violence dans les établissements scolaires.

Jean-Michel Blanquer promet une "batterie de réponses" après l'agression d'une enseignante jeudi 18 octobre au lycée Edouard-Branly de Créteil, dans le Val-de-Marne. Un élève de 15 ans a braqué avec une arme factice sa professeure afin qu'elle le note présent. Il a été mis en examen dimanche pour "violences aggravées".

Dans Le Parisien, le ministre de l'Education promet ce lundi une coordination avec le ministère de l'Intérieur, dont il rencontrera le nouveau ministre cette semaine afin de "mettre en place un comité stratégique". Le but affiché est de coordonner la sécurité à l'intérieur et à l'extérieur des établissements scolaires.

"Nous allons rétablir l'ordre et l'autorité dans tous les établissements qui se trouvent en situation dégradée", promet Jean-Michel Blanquer, qui incite notamment la direction des établissements à tenir des conseils de discipline "dès que nécessaire": ce sera le cas pour le jeune incriminé à Créteil, dès le retour des vacances de la Toussaint.

En attendant, il a l'obligation d'être scolarisé ou en formation, l'interdiction d'entrer en contact avec la victime, de porter ou détenir une arme et de séjourner dans le département.

"Responsabiliser" les familles des mineurs incriminés

"C'est un phénomène qui est en train de croître, j'ai fait quelques études depuis une dizaine d'années qui montrent une croissance vraiment très importante des agressions vis-à-vis du personnel de l'Education nationale", affirme sur notre antenne Georges Fotinos, ancien Inspecteur général de l'Education nationale (IGEN).

"C'est un phénomène qui a rarement été pris en compte par l'administration et par le ministre", déplore-t-il, assurant toutefois qu'"on est en train de briser un tabou qui est le respect physique et moral de l'enseignant".

Dans Le Parisien, le ministre de l'Education s'inquiète aussi des bagarres aux abords des établissements et évoque la possibilité de "structures spécialisées" pour accueillir "enfants et adolescents qui ne respectent pas les règles". Il compte aussi "responsabiliser" les familles des mineurs concernés, "les suites judiciaires (étant) naturellement plus clémentes que pour un majeur".

"A Créteil, on peut se demander si les faits n'ont pas été accomplis pour être filmés et diffusés", soulève également Jean-Michel Blanquer qui, après avoir inscrit dans la loi l'interdiction du portable dans les écoles et collèges, rappelle que le texte accorde aussi cette possibilité aux lycées via leur règlement intérieur.

L.A.