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A Provins, les élèves font leur rentrée en uniforme

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Certains élèves des écoles publiques de la ville de Provins (Seine-et-Marne) ont arboré un uniforme pour leur rentrée des classes ce lundi. La mesure, approuvée par un vote des parents en juin, n'est toutefois pas obligatoire.

C'est une première en métropole: une partie des élèves des écoles élémentaires publiques de Provins, en Seine-et-Marne, ont fait leur rentrée des classes lundi vêtus d'un uniforme scolaire. 

Approuvé lors d'un vote de parents d'élèves en juin, le port non-obligatoire de l'uniforme a été mis en place dans les six écoles élémentaires publiques de la ville à l'initiative du maire de cette cité médiévale. 

"On est habillé comme dans Harry Potter"

Noé, 8 ans en classe de CE2, porte la nouvelle tenue scolaire. "J'ai un peu peur", confie-t-il avant d'arriver devant les grilles de son école. "Mais je suis content, car on est habillé comme dans Harry Potter".

Pour 137 euros, chaque enfant dispose d'un pantalon coupe droite, d'un gilet bleu ciel, de polos brodés de la devise républicaine et d'un blouson style aviateur. Un trousseau fourni gratuitement aux familles les plus modestes. 

Devant l'école des Marais, située dans le centre-ville, rare sont ceux qui osent arborer fièrement leur nouvel uniforme et les jeans et sweat-shirts à l'effigie de super héros restent de mise pour la grande majorité des écoliers. 

"Je trouve ça complètement absurde"

En juin, 62% des parents d'élèves s'étaient prononcés en faveur de la mesure municipale. "J'avais commandé l'uniforme pour ma fille, mais on n'est pas encore allés le récupérer", explique Aktas Ayse, maman d'une élève en classe de CP. "Et quand je vois ce matin le peu d'enfants qui le portent, je me dis qu'on a bien fait d'attendre un peu".

"Soit tout le monde le porte, soit personne. Je trouve ça complètement absurde", ajoute-t-elle.

Ces dernières années, la question de la tenue scolaire unique - qui n'a jamais été obligatoire en France - est revenue dans le débat public. Pour certains, elle est vecteur d'égalité et permettrait un meilleur climat scolaire. Pour d'autres, la mesure est inutile et démagogique. 

Sans se prononcer clairement, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer avait affirmé en janvier être favorable à sa mise en place dans les établissements qui le souhaitaient, sans pour autant prôner sa généralisation. 

C. P. avec AFP