Attentats de Paris: "Il était coupé en deux, je n'ai pas pu l'aider"

Le regard dans le vide et le débit saccadé, Omar raconte à BFMTV son 13 novembre. "Depuis ce soir-là, ça ne va pas, je ne suis plus le même. Je suis un nouveau-né malade", confie-t-il, laconique. Trois mois après les attentats de Paris, ce vigile s'est s'exprimé, mercredi, devant une commission d'enquête parlementaire. Il y a affirmé avoir "évité un carnage", en empêchant l'un des terroristes de rentrer dans l'enceinte. Un jeune qu'il avait pris pour "un policier en civil", dans un premier temps.
"Je lui ai dit: 'reculez monsieur, reculez'"
Avant la fermeture des portes, il y a eu la première explosion, "c'était à ma droite, du coup on est sorti pour évacuer tout le monde". "Et là derrière moi j'entends "attentat". C'étaient des policiers derrière moi qui parlaient entre eux", se souvient-il. Omar applique alors les procédures de sécurité, tentant d'évacuer des jeunes. C'est à ce moment-là qu'il voit revenir ce jeune qui faisait des allers-retours devant la porte G où il est positionné. L'homme tente de rentrer. "Je lui ai dit reculez monsieur, reculez". L'homme active alors sa ceinture d'explosif.
"Et là je tombe". Il se retrouve allongé par terre, à côté de la seule victime des terroristes à Saint-Denis. "Un monsieur, un papa, de type européen". Sa respiration s'intensifie, sans doute au souvenir de ces images d'horreur.
"Il était coupé en deux, il me demandait de l'aider, et je n'ai pas pu… je n'arrivais plus à marcher".
>>> Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans 7 jours BFM samedi prochain