Après l'explosion rue de Trévise, la solidarité s'organise dans le 9e arrondissement

Alors que le travail des pompiers se poursuit rue de Trévise à Paris (9e arrondissement), deux jours après l’explosion d’une boulangerie, la solidarité s’organise dans le quartier.
Dès samedi, la mairie de Paris a mis en place des mesures d'urgence et notamment un numéro vert à la disposition des personnes sinistrées. Il s'agit du 0 805 200 450. Au total, plus de 150 personnes ont dû être relogées provisoirement par les autorités alors que douze immeubles demeurent inaccessibles. Pour aider les riverains touchés, une collecte de dons est également organisée par la mairie du 9e arrondissement:
"Les habitants du quartier viennent spontanément apporter des vêtements, des produits sanitaires et même quelques jouets pour les enfants. Nous les en remercions infiniment", souligne Françoise Carpentier, bénévole.
"Un immense élan de solidarité de l’ensemble des habitants, que je tiens à saluer, s’est déclaré à travers tout l’arrondissement. Si vous souhaitez déposer des dons (vêtements et produits d'hygiène) en mairie dès aujourd’hui, un lieu est mis à votre disposition dans le hall", a également indiqué la maire du 9e arrondissement, Delphine Bürkli.
Des sinistrés hébergés dans les hôtels du quartier
Situé a proximité de la rue de Trévise, l’hôtel Hoxton a quant à lui ouvert ses portes aux sinistrés dès samedi matin. "On a une dizaine de familles qui sont parmi nous et on leur offre un toit, un repas chaud afin qu’elles puissent oublier ce qui s’est passé samedi. C’est une initiative du groupe Hoxton. Dès que nous avons entendu ce drame, on a décidé de mettre sur les réseaux sociaux un petit mot pour pouvoir épauler nos voisins et la communauté proche de la rue de Trévise qui se trouve à 400 mètres de l’hôtel", explique Julie Bruxley, directrice de l’établissement.
Réceptionniste dans un hôtel du quartier, Daria a vu son domicile être endommagé par l'explosion. C'est donc sur son lieu de travail qu'elle a trouvé refuge: "Mes collègues m'ont dit que je peux rester autant que je veux. J'espère quand même que cela va s'arranger, je ne veux pas en abuser", raconte-t-elle.
Et la solidarité s’organise aussi du côté des pompiers de Paris. Ces derniers ont lancé une cagnotte pour soutenir les familles des deux soldats du feu tués dans l’explosion. En fin d'après-midi lundi, elle atteignait 234.721 euros.