Vaccins: Eric Ciotti réclame des doses supplémentaires pour les Alpes-Maritimes

Eric Ciotti à l'Elysée, le 30 janvier 2018. - Ludovic MARIN / AFP
"Un enjeu d’équité républicaine". Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, dont le département affiche le taux d’incidence le plus élevé de France métropolitaine, a interpellé mardi le gouvernement pour obtenir des doses de vaccin anti-Covid-19 supplémentaires.
Eric Ciotti estime que ses habitants doivent bénéficier des mesures "de même niveau" que les habitants de la Moselle, qui ont reçu ces derniers jours plus de doses pour faire face à la reprise de la diffusion du virus sur leur territoire.
Une concentration de population vulnérable
Lundi, le préfet de la Moselle a annoncé l’attribution de 30.000 doses supplémentaires du vaccin Pfizer pour le département, particulièrement touché par les variants. Or, comme le souligne Eric Ciotti dans sa lettre ouverte envoyée à Jean Castex, la Moselle a un taux de positivité à 6%, contre 8,8% pour les Alpes-Maritimes. 281 contaminations pour 100.000 habitants sont constatées en Moselle, contre 496 pour 100.000 dans le département azuréen.
"La pression hospitalière et la remobilisation nécessaire en lits de réanimation sont très préoccupantes", souligne l’élu Les Républicains.
Après le Var, les Alpes-Maritimes est le département comptant le plus d’habitants de plus de 75 ans (12,9%). Il concentre donc "une importante population vulnérable au coronavirus." En conséquence, Eric Ciotti demande "plusieurs dizaines de milliers de doses supplémentaires”, appelant à "la solidarité sanitaire nationale."
"Une forme d'injustice"
Pour Ladislas Polski, vice-président (MRC) de la métropole Nice-Côte-d’Azur, il s’agit là d’un "enjeu d’équité républicaine." "Nous n’avons pas de doses de vaccins en nombre suffisant. Je considère que c’est une forme d’injustice qui est faite à notre territoire", a-t-il déploré auprès de BFMTV mardi soir.
"Le département des Alpes-Maritimes n’a pas besoin d’un traitement de faveur, mais il a besoin d’un traitement d’équité républicaine", répète l’élu, également médecin généraliste.
Il explique que la campagne vaccinale a, comme ailleurs sur le territoire, pris du retard à cause du faible nombre de doses de vaccin livrées:
"Nous sommes en mesure de vacciner 400 personnes par semaine, mais nous n’avons pu. Nous n’avons pu en vacciner que 100. Nous avons dû interrompre les premières injections de vaccin pendant deux semaines et ne reprendre qu’hier les deuxièmes injections. Tout cela donne une situation qui n’est pas à la hauteur des enjeux", souligne-t-il, ajoutant que le département n’est actuellement pas en mesure de proposer des rendez-vous pour une première injection.
"Alors que la réticence vaccinale a beaucoup reculé", constate Ladislas Polski, ce dernier regrette une vaccination "au jour le jour".