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Pour Olivier Véran, Emmanuel Macron va prononcer un "discours qui va faire date" sur la santé

"Notre système de santé a besoin de réformes, structurelles [et] profondes", estime l'ancien ministre de la Santé, devenu porte-parole du gouvernement.

"Notre système de santé a besoin de réformes, structurelles [et] profondes", estime l'ancien ministre de la Santé, devenu porte-parole du gouvernement. - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Le président de la République se rend dans un hôpital de Corbeil-Essonnes ce vendredi pour adresser ses vœux aux soignants dans un contexte de crise pour le secteur de la santé.

Olivier Véran a "une conviction": "Le président va prononcer un discours qui va faire date", sur le système de santé, alors que celui-ci doit adresser ses vœux aux soignants ce vendredi matin en Essonne.

"Notre système de santé a besoin de réformes, structurelles [et] profondes", a poursuivi le porte-parole du gouvernement sur BFMTV-RMC. Si celles-ci "n'ont pas pu toutes être conduites pendant la période du Covid", "il y a quand même eu des transformations importantes", selon Olivier Véran qui juge cependant qu'on "ne réforme pas un système pendant qu'il a la tête sous l'eau".

Payer mieux ceux qui "exercent en contrainte"

Durant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, le gouvernement a notamment mis en place le "Ségur de la santé", après l'irruption de la pandémie en 2020. Résultat: 12 milliards d'euros annuels pour mieux rémunérer les soignants et 19 milliards d'investissements dans les hôpitaux.

Avant, en 2018, le chef de l'État avait lancé le plan "Ma Santé 2022", avec la suppression du "numerus clausus" qui plafonnait le nombre d'étudiants en médecine.

Pour la suite, Olivier Véran appelle à un système de santé "dans lequel le fait d'exercer en contrainte", avec par exemple une "permanence des soins", "paye mieux que d'exercer sans contrainte". Au-delà de cette philosophie, l'ex-ministre de la Santé n'a pas fait d'annonces.

"Mesures très concrètes"

Les vœux du président de la République aux soignants sont très attendus. Le contexte est tendu: les personnels, déjà épuisés par trois ans de pandémie, doivent faire face à une triple épidémie de Covid-19, bronchiolite et grippe.

En plus de cela, plusieurs foyers de contestation émergent: les médecins libéraux sont en grève pour la deuxième semaine d'affilée afin de réclamer un doublement du prix de la consultation (de 25 à 50 euros) ; les biologistes promettent "un mois de janvier noir"; FO-Santé appelle à une grève illimitée à partir du 10 janvier pour protester contre "l'inaction" du gouvernement.

Pour répondre à cette situation, l'Élysée promet des "mesures très concrètes".

Baptiste Farge