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Noël en solo ou en visio: testés positifs au Covid-19, ces Français vont passer les fêtes à l'isolement

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Des centaines de milliers de Français ont été testés positifs ces derniers jours et sont donc concernés, sans même compter leurs cas-contacts.

Sylvie Sergent a ressenti "une grosse vague de colère, d'injustice et une grande tristesse" en recevant les résultats de son test. À la veille de son départ pour les vacances de Noël, elle se sent fébrile et décide de se faire dépister. Le verdict tombe: elle a contracté le Covid-19.

Au lieu de se rendre dans le Sud-Ouest pour fêter Noël en famille, notamment avec ses petits-enfants, la retraitée restera finalement chez elle avec son mari."Les valises étaient prêtes et dans l'espace d'une minute tout a été balayé", déplore-t-elle à BFMTV.

"Mais y a pire, on est pas tout seul, on est tous les deux", relativise Sylvie.

Noëls en visio et Noëls décalés

Etre isolé tout seul pour Noël, c'est, en effet, le sort réservé à de nombreux Français, notamment les jeunes. À la veille du réveillon, la cinquième vague de la pandémie et l'arrivée du variant Omicron se ressentent déjà fortement: ce mercredi, 84.272 cas supplémentaires ont été détectés en France, un record depuis le début de la crise sanitaire.

Vincent Llorens, 20 ans, restera enfermé dans son appartement étudiant après avoir été testé positif au Covid-19. Mêmes réjouissances pour Benjamin. La solution? Organiser un appel vidéo avec leur famille le soir de Noël pour ne rien manquer, ou presque, des festivités.

"D'habitude c'est Mamie qui est plutôt en cheffe de table mais cette année ce sera Benjamin", raconte Karine, sa mère, qui va poser une tablette au bout de le table. "Nous, on sera à distance et on dînera."

Autre solution pour beaucoup de Français positifs au Covid: reporter Noël à la fin de leur période d'isolement. "Benjamin finit sa quarantaine dimanche, donc ce qui est prévu, c'est de faire un réveillon de Noël avec lui", explique son père. "Finalement, c'est un deuxième réveillon dans lequel on fera les cadeaux."

"Je pars du principe que Noël c'est le 30 et le 25 j'essaierai de faire relativement abstraction que c'est Noël", explique de son côté Vincent.

"Rester dans l'ambiance de Noël au moins culinairement"

Mais pour d'autres, hors de question de renoncer à Noël, et ce n'est pas le Covid qui va leur en empêcher. "On va essayer d'acheter un petit foie gras et faire des petites tartines de saumon, comme on les aime habituellement, pour rester dans l'ambiance de Noël au moins culinairement", raconte Hugo, 21 ans, lui aussi testé positif.

Siméon aura lui le droit au repas de Noël traditionnel. Toutefois, il devra le déguster seul, dans sa chambre. Cet étudiant de 19 ans, de retour chez ses parents après un semestre à Londres (Royaume-Uni), a été testé positif ce lundi matin. Alors, ses parents lui déposent ses plateaux repas devant sa porte, en attendant qu'il soit autorisé à en sortir.

En France, l'isolement est de 10 jours à partir des premiers symptômes ou du test positif - des centaines de milliers de Français sont ainsi concernés pour Noël, sans même compter leurs cas-contacts. Pour éviter de contaminer ses proches pendant le réveillon de Noël, le Conseil scientifique a recommandé, dans un avis publié ce samedi, de limiter le nombre d'invités, de se faire tester avant et de s'assurer que les plus âgés ont reçu une dose de rappel du vaccin.

Salomé Robles