"La pression épidémique reste extrêmement élevée": dans les Alpes-Maritimes, les hôpitaux sont sous tension

Les Alpes-Maritimes sont sous tension. L'épidémie de Covid-19 met à mal les hôpitaux du département qui enregistrent entre 22 et 68 nouvelles admissions chaque jour depuis le début du mois de janvier. Actuellement, 733 patients Covid sont hospitalisés et 96 se trouvent dans les services de réanimation, selon les chiffres de Santé publique France mis à jour mercredi.
Au total, près de 90% des lits de réanimation sont occupés et six patients ont dû être transférés vers la Bretagne il y a moins d'une semaine.
"La situation est tendue, on le sait. La pression épidémique et les chiffres d'incidence restent encore extrêmement élevés", observe sur BFMTV la professeure Carole Ichai, cheffe de pôle anesthésie-réanimation du CHU de Nice Pasteur 2.
Plus haut taux d'incidence de France
Dans le département, le taux d'incidence est en effet bien supérieur à la moyenne nationale: celle-ci se situe à 207 personnes testées positives au Covid-19 pour 100.000 habitants, tandis que dans les Alpes-Maritimes, le taux d'incidence culmine à 452 sur les sept derniers jours, rapporte Nice Matin, précisant qu'il s'agit du département qui compte le plus haut taux d'incidence en France métropolitaine.
Et la diffusion des variants dans la région azuréenne fait craindre le pire aux professionnels de santé.
"Concernant les eaux usées à Nice, on voit qu'on a le variant anglais mais aussi les autres souches sud-africaine et brésilienne qui sont d'ores et déjà présentes. On redoute que ces variants augmentent la pression épidémique par leur niveau de contagiosité plus important", expose sur notre antenne le professeur Michel Charles, chef du service infectiologie au CHU de Nice.
Inquiétude autour des variants
Un cas de virus sud-africain a déjà été confirmé dans le département et d'autres suspicions sont en cours de vérification. Toutefois, les Alpes-Maritimes semblent avoir atteint un plateau depuis plusieurs jours. Celui-ci est certes "très haut" mais "on arrive à le maintenir", indique à France Bleu Azur le professeur Olivier Guérin, chef du pôle gérontologie au CHU de Nic.
"On est sur le fil du rasoir, et on n'a pas vu d'explosion. Mais c'est comme le lait sur le feu, il ne faut pas que la température monte et que ça déborde de partout", prévient-il.
Le vaccin permettra peut-être d'assouplir la pression hospitalière. Dimanche, 39.367 personnes avaient reçu leur première injection du vaccin dans les Alpes-Maritimes, dont 1488 ont déjà reçu les deux doses.