Garder ou retirer son masque? Pour Arnaud Fontanet, cela doit rester "une décision individuelle"

Les salariés peuvent retirer leur masque en entreprise, à partir du 14 mars - Christof STACHE © 2019 AFP
Depuis ce lundi, le port du masque contre le Covid-19 n'est plus obligatoire dans tous les lieux, sauf dans les transports collectifs et les établissements de santé. Si certains Français sont pressés de le retirer, d'autres préfèrent attendre encore un peu avant de mettre leur visage à nu. Pour l'épidémiologiste Arnaud Fontanet cette décision doit se faire au niveau individuel.
"Il faut que ce choix reste libre", déclare-t-il ce lundi sur France Inter. "La crainte que j'ai un petit peu dans les semaines qui viennent c'est que ça devienne une forme de positionnement de porter le masque ou pas et que cela entraîne des frictions. Non, chacun a des raisons individuelles de le porter et il faut les respecter".
Ce choix "dépend d'abord de votre propre fragilité"
Arnaud Fontanet intervient masqué ce lundi, car "le virus circule beaucoup" et que l'interview se fait "dans un lieu fermé" où "on peut imaginer qu'il y ait du virus en suspension dans l'air, dans des aérosols, ainsi je me protège".
D'autre part, il explique ne pas avoir été infecté jusque-là et ne pas vouloir attraper le variant Omicron. "J'ai des amis qui ont fait des formes d'Omicron qui les ont bien fatigués, et puis je veux protéger mon entourage aussi et les personnes qui vivent à mes côtés".
Pour lui, le choix de porter le masque ou non "est une décision individuelle qui dépend d'abord de votre propre fragilité". "Si vous êtes à risque de faire des formes sévères avec ce virus, eh bien je pense que là il faut être très strict", pour éviter toute contamination.
Si vous n'êtes pas à risque, cela dépend de vos peurs, du contexte dans lequel vous évoluez, "peut-être aussi de votre entourage, si vous avez des personnes fragiles à vos côtés vous ne voudriez pas ramener le virus chez vous", déclare-t-il.
En deux ans, "on a tous appris comment se protéger de ce virus, le masque en fait partie, l'aération est très importante, l'hygiène des mains...", rappelle Arnaud Fontanet, et ces gestes barrières, "on va continuer à les faire, surtout dans des périodes de reprises épidémiques comme maintenant".
