"Problème éthique", mesure tardive... Les oppositions critiquent la stratégie du pass vaccinal

Pass vaccinal vérifié à l'entrée du festival Les Vieilles Charrues à Carhaix-Plouguer, le 8 juillet 2021 - Sameer Al-DOUMY © 2019 AFP
"Problème éthique", mesure "infantilisante", qui arrive trop tard: les oppositions continuent de critiquer lundi le projet de loi du gouvernement de remplacer le pass sanitaire par un pass vaccinal face à la cinquième vague de Covid-19 et à la montée du variant Omicron.
"Le texte pourrait être adopté fin janvier (...), la vague que certains spécialistes appellent un tsunami, c'est maintenant", a relevé le candidat écologiste à l'élection présidentielle Yannick Jadot sur BFMTV et RMC, estimant que le pass vaccinal arrivera trop tard.
Il a de nouveau appelé à se battre pour une "levée des brevets", considérant que "tant que l'humanité ne sera pas vaccinée, nous serons vulnérables à des variants qui remettront tout en cause".
Un "problème éthique" pour les Verts
Le secrétaire national des Verts Julien Bayou a souligné sur Franceinfo "un problème éthique" si le pass vaccinal "revient à une obligation vaccinale", tout en "implorant" les Français à se faire vacciner.
"Il y aurait beaucoup à faire sur les capteurs de CO2, sur la ventilation, sur le développement des transports aux heures de pointe et du télétravail", a également proposé Julien Bayou.
Stéphane Troussel, porte-parole de la candidate socialiste Anne Hidalgo, a lui de nouveau plaidé pour une obligation vaccinale générale, jugeant sur Sud Radio que cela "aurait été beaucoup plus simple et beaucoup plus clair" qu'un pass vaccinal, symbole d'une "infantilisation permanente des Français".
"A chaque fois que nous avons vaincu des épidémies, c'est par l'obligation vaccinale", a-t-il complété, à l'unisson des parlementaires socialistes qui n'ont cessé ces derniers mois d'appeler à instaurer cette mesure lors des débats à l'Assemblée nationale ou au Sénat.
Une "restriction des libertés individuelles" pour Zemmour
Samedi, la candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse avait dénoncé l'impréparation du gouvernement et appelé sur TF1 à "repousser d'une semaine la rentrée scolaire pour protéger les Français".
A l'extrême droite, le candidat à la présidentielle Éric Zemmour a accusé dans une tribune sur le site de L'Opinion "Emmanuel Macron et son gouvernement d'instrumentaliser la crise sanitaire" à des "fins politiciennes", voyant dans le pass sanitaire ou vaccinal une mesure "de restriction des libertés individuelles".
Pour lui, la priorité est la vaccination des "personnes âgées et fragiles" et "administrer largement les traitements efficaces qui commencent à arriver".
Le président par intérim du Rassemblement national Jordan Bardella, opposé au pass qui selon lui "piétine les libertés individuelles", a de nouveau plaidé, sur France 2, pour l'organisation d'"une grande campagne de tests".