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Santé

Covid-19: pour la première fois depuis le début de la 5e vague, le nombre de tests réalisés baisse

Des personnes font la queue devant une pharmacie pour un test Covid le 19 janvier 2022 à Savenay (Loire-Atlantique)

Des personnes font la queue devant une pharmacie pour un test Covid le 19 janvier 2022 à Savenay (Loire-Atlantique) - LOIC VENANCE / AFP

Entre le 10 et le 16 janvier, le nombre de tests réalisés en France a baissé d'un peu plus de 770.000 par rapport à la semaine précédente.

Depuis l'arrivée de la cinquième vague début novembre, le nombre de tests de dépistage au Covid-19 ne cessait de croître. Pour atteindre, début janvier, une moyenne de 11 millions de tests effectués par semaine, avec un record durant la semaine du 3 au 9 et ses 12.088.200 de tests réalisés. Mais comme l'écrit la Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation des Statistiques (Drees) dans un communiqué diffusé ce jeudi, la semaine du 10 au 16 janvier 2022 a été marquée par "la première baisse observée du nombre de tests depuis le début de la 5e vague en nombre".

Une baisse de 6,4%

Dans le détail, la baisse observée pour cette semaine s'établit à 6,4%. 11.308.800 tests y ont été réalisés, contre 12.088.200 la semaine précédente. Pour la Drees, cela peut notamment s'expliquer par "la modification du protocole sanitaire dans les écoles".

En effet, ce dernier, qui a connu trois évolutions en une semaine, n'impose plus aux parents d'élèves la nécessité de réaliser un premier test PCR ou antigénique à leur enfant lors de la détection d'un cas positif dans leur classe.

À la place, il leur est demandé un autotest négatif, à l'image des deux autres tests nécessaires à J+2 et J+4. Cette mesure avait été annoncée par Jean Castex une semaine après la rentrée, notamment face à l'exaspération des parents devant faire la queue parfois de longues heures durant et dans le froid avec leur enfant devant les pharmacies et centres d'analyse.

Réduction du délai de rendu des résultats

Conséquence de cette baisse de la demande? "Les délais de validation des tests se sont raccourcis après deux semaines d'augmentation. Ce constat est probablement lié à la baisse du volume de tests, l'arrêt du criblage systématique des tests positifs ou encore la fin des congés de Noël", écrit la Drees.

"Au total, 97% des tests RT-PCR et antigéniques validés entre le 10 janvier et le 16 janvier ont été prélevés dans les 24H précédentes (contre 93% la semaine précédente), et 99% ont été validés le jour-même ou le lendemain du prélèvement (contre 98% la semaine précédente)", ajoute l'agence.

À la loupe, la réduction du nombre de tests diminue pour l'ensemble des tranches d'âge durant la semaine du 10 au 16 janvier, à l'exception des plus jeunes pour qui la modification du protocole sanitaire ne s'est faite ressentir qu'à partir du 14 janvier. Pour les autres tranches d'âge, on observe -382 000 tests pour les 16-25 ans, -119 000 pour les 26-40 ans, -230 100 pour les 41-65 ans, -87 000 pour les 66-75 ans et -74 000 pour les plus de 75 ans.

Une nouvelle qui intervient alors que la communauté scientifique commençait à s'interroger. Et si, la France, avec ses près de 11 millions de tests réalisés chaque semaine, ne testait trop? Avec un nouveau variant particulièrement contagieux, ne serait-il pas plus judicieux d'instaurer un ordre de priorité pour l'accès aux tests, en favorisant par exemple les personnes immunodéprimées? Comme le réclamait dans un document publié le 7 janvier la Direction générale de la Santé.

Jules Fresard