Covid-19, pass sanitaire: depuis Tahiti, Emmanuel Macron répond aux anti-vaccins

"Au moment où nous nous parlons, avec ce variant Delta, l'épidémie est en train de reprendre. Mon message est simple: se vacciner." Devant les soignants de l'hôpital de Taaone, à Tahiti, à l'occasion de son déplacement en Polynésie française, Emmanuel Macron a de nouveau insisté, ce dimanche, sur l'importance de se faire vacciner, pour enrayer la propagation du Covid-19.
"Tous les soignants que j'ai pu voir depuis le début de mon passage ici ont été clairs: 'nous croyons en la vaccination'. Vous êtes tous engagés dans des métiers de science et de soin, quand la science donne des armes, il faut les utiliser", a affirmé le président de la République, dont c'est le premier déplacement officiel dans la collectivité d'outre-mer, ajoutant que "la vaccination est un combat essentiel".
La vaccination, "une arme" contre le virus
Alors que le variant Delta se propage rapidement, et représente désormais plus de 80% des cas positifs en France, le chef de l'État a estimé que "la pression va continuer à augmenter dans les prochaines semaines".
"Les soldats du premier front, c'est vous et je sais que vous allez êtes soumis à une grande pression dans les prochaines semaines. Merci à nouveau de cela, j'espère que nos concitoyens mesurent la chance qu'ils ont d'avoir des femmes et des hommes qui donnent de leur temps pour soigner, pour accompagner", a-t-il ajouté.
Répondant aux questions des journalistes présents, Emmanuel Macron a martelé que le vaccin était "une arme". "Si on aime sa propre liberté et qu'on respecte les autres, le seul geste à faire est de se faire vacciner", a-t-il assuré.
D'après le chef de l'État, "aucune liberté n'existe sans devoir". "La liberté où je ne dois rien à personne n'existe pas. Que vaut votre liberté si vous me dites que vous ne voulez pas vous faire vacciner? Si demain vous contaminez votre père, votre mère ou moi-même, je suis victime de votre liberté (...) Ça n'est pas la liberté, ça s'appelle l'irresponsabilité, l'égoïsme", a-t-il fustigé.
Une mobilisation parfois "cynique, manipulatrice"
Emmanuel Macron a assuré "assume(r) totalement" les décisions prises "le 12 juillet dernier", notamment la vaccination obligatoire pour les soignants et l'extension du pass sanitaire. Ces mesures sont "proportionnées", a-t-il insisté.
Alors que 161.000 personnes ont manifesté ce samedi dans tout le pays contre cette politique sanitaire, le chef de l'État a rappelé que "la manifestation est un droit constitutionnel".
"Je respecte toute personne qui s'exprime librement dans notre pays. Je les écoute avec beaucoup de considération", a-t-il déclaré, fustigeant cependant ceux qui sont "dans la mobilisation irrationnelle, parfois cynique, manipulatrice".