Covid-19: dans l'Aube, l'épidémie flambe à cause du variant anglais

Avec un taux d'incidence parmi les plus élevés de France avec 446 cas confirmés de Covid-19 pour 100.000 habitants, le département de l'Aube a largement dépassé le seuil d'alerte fixé à 250 par le gouvernement. Dans ce département de l'Est de la France, il n'y a plus de lits de réanimation disponibles et la nécessité de transférer des malades va se faire ressentir.
En moyenne depuis trois semaines, un patient est hospitalisé tous les jours dans le service Covid de l'hôpital de Romilly-sur-Seine. Un véritable tunnel pour les soignants qui ne voient pas le bout du chemin.
Hôpitaux saturés
"La situation est inquiétante. De plus, on a du mal à transférer les patients en réanimation. Notre hôpital de référence pour le transfert c'est Troyes, mais parfois il n'y a plus de place dans la réanimation", témoigne auprès de BFMTV Ourdia Kebiri-Lhoula, médecin gériatre de l'unité Covid de l'hôpital de Romilly-sur-Seine.
Dans la préfecture du département, l'hôpital est en effet saturé. En cause dans cette flambée épidémique: le variant dit anglais du coronavirus, qui a provoqué la hausse du taux d'incidence, devenu le plus élevé du Grand Est, mais pas celui de France, qui culmine en Seine-Saint-Denis avec 689 cas pour 100.000 habitants.
"Peut-être que le variant anglais est arrivé plus tôt dans l'Aube que dans les autres départements du Grand Est, peut-être à cause de la proximité avec la région parisienne", s'interroge Franck Hadjadj, biologiste médical au sein du laboratoire Med-Lab. "Actuellement nous sommes aux environs de 90% du variant anglais parmi les tests positifs, on tend vers les 100%", ajoute-t-il.
Nouvelles restrictions en perspective?
Au vu de la dégradation de ces indicateurs sanitaires, les habitants se préparent à un nouveau tour de vis du gouvernement, alors que le département ne figure pas dans la liste des 16 concernés par de nouvelles restrictions la semaine passée, demeurant en surveillance renforcée. Le maire de Troyes, François Baroin, avait déjà plaidé quant à lui pour un nouveau confinement.
"Pour l'instant, on essaie de maîtriser la transmission de l'épidémie avec les tests, extrêmement rapidement réalisés pour que les gens puissent s'isoler et puis avec le renforcement de la vaccination", indique à BFMTV Sandrine Piroué, déléguée territoriale de l'Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est dans l'Aube.