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"Il n'y a rien d'anormal": les autorités sanitaires affirment que le Covid ne circule pas assez pour avancer la vaccination

Préparation d'une dose de vaccin Moderna contre le Covid-19 le 4 décembre 2021 à Londres

Préparation d'une dose de vaccin Moderna contre le Covid-19 le 4 décembre 2021 à Londres - Daniel LEAL

Pour Santé publique France, la légère reprise du nombre de cas de Covid n'est pas suffisamment importante pour avancer le calendrier de la vaccination.

La reprise des cas de Covid-19, sensible en France depuis plusieurs semaines, n'est pas assez marquée pour avancer le lancement de la campagne de vaccination prévu mi-octobre, ont jugé ce mardi 7 octobre les autorités sanitaires, appelant à éviter "l'affolement" face à un nouveau variant.

"Il n'y a rien d'anormal, on est plutôt inférieur à ce qu'on a observé au même moment de l'année dernière", a expliqué Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France, lors d'une visioconférence dédiée aux mesures de lutte contre les épidémies respiratoires d'automne-hiver comme la grippe, le Covid et la bronchiolite.

La campagne de vaccination débute le 14 octobre

Depuis plusieurs semaines, le Covid donne des signes de reprise en France, avec une hausse des consultations et une présence accrue du virus dans les eaux usées. Mais les données ne semblent pas avérer une flambée.

"Dans les eaux usées, ça commence à se stabiliser", a rapporté Caroline Semaille, notant toutefois que l'on commence à "voir un petit peu plus de passages aux urgences et éventuellement d'hospitalisations".

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Un nouveau bilan hebdomadaire sera communiqué ce mercredi. La campagne de vaccination contre cette maladie commencera comme prévu le 14 octobre, de manière à être couplée à celle contre la grippe, les autorités sanitaires estimant qu'il n'y a pas d'urgence à accélérer la lutte contre le Covid.

"On n'avait pas les arguments sur le plan épidémiologique pour modifier cette date du lancement du 14 octobre", a assuré Didier Lepelletier, directeur général de la Santé, chargé des campagnes de vaccination.

Didier Lepelletier a aussi appelé à ne pas s'inquiéter de l'émergence depuis cet été d'un variant, baptisé XFG et nouvel avatar de la grande famille Omicron. Parfois surnommé "Frankenstein", notamment sur les réseaux sociaux, il apparaît potentiellement plus contagieux mais pas plus dangereux à ce stade.

"Pas d'affolement, le vaccin disponible est efficace sur cette souche (et) il n'y aura pas d'échappement immunitaire lié à cette souche en particulier", a déclaré le directeur général de la Santé.

Les représentants de Santé publique France comme du ministère de la Santé ont, surtout, fortement encouragé à se faire vacciner à la fois contre le Covid et la grippe, particulièrement virulente la saison dernière avec plus de 17.000 décès estimés.

Environ 19 millions de personnes sont jugées à risque de formes graves pour ces deux pathologies respiratoires, notamment les plus de 65 ans, nombre de malades chroniques et les femmes enceintes, et peuvent bénéficier d'un vaccin antigrippal gratuit. Celui contre le Covid est intégralement remboursé pour tous les Français.

M. H. avec AFP