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Santé

Coronavirus: Valérie Pécresse propose la mise à disposition de plus de 9000 lits d'internat en Ile-de-France

Valérie Pécresse lors du conseil national des Républicains, le 30 juin 2018

Valérie Pécresse lors du conseil national des Républicains, le 30 juin 2018 - VALERY HACHE - AFP

La présidente de la région Ile-de-France estime que les lycées pourraient accueillir des personnes convalescentes après un passage en réanimation. Les établissements pourraient également servir de zones de soins et de confinement pour les sans-abri et les précaires.

En Ile-de-France, où le nombre de contaminations au coronavirus a dépassé la barre des 2000 cas mardi, de nombreux hôpitaux craignent la saturation. Pour pallier à une sur-occupation, notamment des services de réanimation, Valérie Pécresse a annoncé ce mercredi sur RTL la mise à disposition de 9180 lits d'internat dans des lycées franciliens. 

"On s'attend à un pic de l'épidémie qui peut saturer, sur-saturer, tous nos lits d'hôpitaux. Pour cela, la région, qui est propriétaire de 9200 lits d'internats dans les lycées, qui sont aujourd'hui vides, va les mettre à la disposition de l'état", a déclaré la présidente de la région Ile-de-France.

Pour Valérie Pécresse, ces lits et chambres d'internat pourraient servir à deux choses. Tout d'abord, ils pourraient permettre de confiner des personnes précaires, comme des sans-abri, et de leur prodiguer des soins s'ils sont malades.

"Nous avons malheureusement en Ile-de-France des milliers de sans-abri qui sont extraordinairement exposés et qui exposent les autres" au coronavirus, a expliqué Valérie Pécresse.

La présidente d'Ile-de-France juge enfin que ces nombreux lits d'internat pourraient être convertis en "lits de soin de suite pour des personnes qui auraient eu le coronavirus, qui sortiraient de réanimation parce qu'elles sont en voie de rétablissement". Ce qui permettrait alors de libérer les services de réanimation saturés, et de faire de la place pour de nouveaux malades.

Valérie Pécresse a précisé que des discussions avec le préfet étaient en cours concernant la méthode à employer pour mettre ces quelques 9200 lits à disposition des malades et des personnes précaires à confiner.

Juliette Mitoyen