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"Arrêtons de tester, isoler et tracer": Karine Lacombe appelle à un changement de stratégie

La Pr Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, le 10 novembre 2020

La Pr Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, le 10 novembre 2020 - Anne-Christine POUJOULAT © 2019 AFP

La professeure adopte un discours bien éloigné de celui de ses confrères inquiets de la fin prochaine des restrictions sanitaires.

Face à la vague Omicron, la professeure Karine Lacombe fait entendre une voix différente. "Arrêtons de tester, isoler et tracer", appelle-t-elle, contrairement à d'autres médecins qui se sont inquiétés publiquement de la fin progressive des restrictions sanitaires annoncée par le gouvernement.

"Le visage de l'épidémie change, changeons de paradigme", soutient la cheffe du service des maladies infectieuses de l'hôpital Saint-Antoine sur Twitter.

"Arrêtons de tester, isoler et tracer, poursuivons l'effort de la vaccination, traitons les plus fragiles", préfère-t-elle encourager.

Un discours à contre-courant

Ce discours s'inscrit à contre-courant de celui adopté par d'autres médecins ces dernières semaines. "Ce n'est pas encore le moment de relâcher la pression", s'était notamment inquiété mercredi l'épidémiologiste Pascal Crépey sur BFMTV, évoquant la fin prochaine des restrictions annoncée par le gouvernement.

"Personne ne sait ce qu'il y aura après Omicron. Et les services de réanimation ne seront pas vidés le 16 février", avait pour sa part alerté l'infectiologue Gilles Pialoux.

Un allègement des restrictions est attendu le 2 février prochain, avec notamment la fin des jauges limitant le nombre de personnes admises dans les établissements recevant du public et la fin du port du masque obligatoire en extérieur. Le 16 février, les discothèques doivent rouvrir et la consommation debout dans les bars et la consommation dans les transports seront à nouveau autorisées.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a assumé mercredi cette décision de l'exécutif. "C’est en responsabilité que nous avons décidé de ce calendrier", a-t-il assuré, mettant en avant un variant Omicron moins sévère et la forte couverture vaccinale en France.

563.847 Français ont été testés positifs au Covid-19 lundi dernier, selon des données parues ce vendredi sur la plateforme Sidep, fichier centralisant les résultats de dépistage en date de prélèvement, un nouveau record.

Juliette Desmonceaux