"Les services de réanimation ne seront pas vidés le 16 février": l'alerte de Gilles Pialoux après les annonces de Jean Castex

Interrogé sur notre antenne au sujet de la levée progressive des restrictions liées au Covid-19, l'infectiologue Gilles Pialoux a fait part de son inquiétude. Il est "impossible de prévoir ce qu'il y aura après Omicron", a-t-il insisté.

"C'est ce que les Français voulaient entendre". Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon à Paris a réagi ce vendredi au calendrier de levée des restrictions sanitaires annoncées par Jean Castex.

"Mais est-ce que cela nous rassure sur le terrain des blouses blanches? La réponse est non."

S'il concède que la situation n'est plus aussi inquiétante qu'au moment de la découverte d'Omicron, il alerte sur le caractère encore très incertain des mois qui viennent. "C'est vrai qu'il y a des marqueurs d'amélioration. C'est vrai que la circulation virale d'Omicron ne peut pas continuer comme cela et que ça va descendre", admet-il.

"Mais il peut y avoir un coup d'arrêt à tout moment, si Omicron ne descend pas si rapidement que ça ou s'il y a un variant d'échappement", prévient-il.

"Personne ne sait ce qu'il y aura après Omicron"

Jean Castex a annoncé ce jeudi un calendrier de levée progressive des restrictions articulé autour de deux dates: les 2 et 16 février. Le 2 février, les jauges limitant le nombre de personnes admises dans les établissements recevant du public seront levées, le télétravail ne sera plus obligatoire et le port du masque en extérieur ne sera plus imposé. Le 16 février, les discothèques pourront rouvrir et les bars pourront à nouveau servir leurs clients debout. La consommation sera également autorisée dans les transports.

Des perspectives qui inquiètent l'infectiologue, qui juge que la situation sera loin d'être sous contrôle.

"Personne ne sait ce qu'il y aura après Omicron. Et les services de réanimation ne seront pas vidés le 16 février", alerte-t-il.

"On ne sait pas ce que provoque Omicron sur la durée, on ne sait pas si Omicron va générer par exemple des formes cliniques plus sévères chez les enfants, ou des Covid longs... Il faut gérer cette incertitude", a-t-il ajouté.

Cyrielle Cabot Journaliste BFMTV