Neoroc, moteur discret de la filière minérale

Matériaux de carrières et recyclage : la société Neoroc conçoit des installations sur-mesure pour valoriser les matériaux inertes. Un savoir-faire industriel au service d’une filière en pleine mutation.

Une PME née d’une reprise industrielle

En 2018, deux ingénieurs, Frédéric Bouché et Christian Pitsch, reprennent Smil, une entreprise héraultaise fondée en 1989 et spécialisée dans la fabrication de machines pour carrières. Ils y ajoutent en 2022 Sodramec, en Bourgogne-Franche-Compé, et fédèrent les deux entités sous une marque unique, Neoroc, en 2024.

Aujourd’hui, le groupe compte 85 salariés, deux sites de production, et réalise plus de 16 millions d’euros de chiffre d’affaires. Avec un positionnement clair : proposer des installations complètes, clé en main, de l’étude du procédé jusqu’à la mise en service sur site, pour accompagner les acteurs de l’industrie minérale dans leurs mutations.

Un double métier : Carrière et recyclage

Neoroc intervient à la fois sur des projets de traitement et valorisation de minéraux pour le BTP ou la chimie, et sur des installations de recyclage de matériaux stériles ou issus de la déconstruction. Cette seconde activité, en forte croissance, répond aux nouveaux impératifs du secteur : réduire l’enfouissement, produire localement des granulats de qualité et limiter l’extraction de ressources naturelles.

« Face aux enjeux écologiques et économiques, le traitement, le tri et le lavage des ressources minérales nécessitent aujourd’hui des unités de valorisation à très haute valeur ajoutée », explique Frédéric Bouché, directeur général de Neoroc. L’entreprise développe ainsi des solutions sur mesure, capables de traiter des matériaux complexes, tout en limitant l’impact environnemental.

Objectif : doubler la part du recyclage

Si 70 % de l’activité de Neoroc est encore liée au traitement par voie sèche des matériaux de carrière, la part du recyclage par voie humide progresse rapidement. À moyen terme, l’entreprise vise un équilibre entre ces deux métiers.

Pour y parvenir, elle investit dans la R&D pour concevoir des machines et des process capables de séparer les matériaux flottants (bois, plastique, plâtre, argile) tout en limitant la consommation d’eau utilisée sur site en la recyclant en circuit fermé.

L’international est aussi dans le viseur, avec des perspectives identifiées en Europe et en Afrique. Neoroc entend ainsi s’imposer comme un acteur clé de la valorisation minérale, dans un secteur en pleine transition.

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