C’est quoi une famine ? Comprendre pour mieux agir face à l’insécurité alimentaire

Agir pour lutter contre la famine et l'insécurité alimentaire avec l'UNICEF. - ©UNICEF/UN0567622/Bashizi
La famine qui sévit à Gaza attire l’attention du monde entier, mais elle n’est malheureusement pas un cas isolé. Selon l’UNICEF, des millions d’enfants autour du globe sont aujourd’hui menacés par la malnutrition et les pénuries alimentaires. Les conflits armés, les chocs climatiques importants, la crise économique ou encore la pauvreté extrême fragilisent des millions de familles, de l’Afrique de l’Est au Moyen-Orient, en passant par l’Asie.
Qu’est-ce qu’une famine ?
Le mot “famine” évoque des images de grande détresse humaine, d’adultes et d’enfants aux corps émaciés par le manque de nutrition. Sa définition s’appuie sur des critères bien précis, déterminés par les agences des Nations Unies et l’UNICEF. On parle de famine dès lors que la crise alimentaire dans une région est qualifiée de “catastrophe”. Elle correspond au dernier palier de l’insécurité alimentaire aiguë, quand la pénurie atteint un stade si sévère qu’elle entraîne une mortalité massive : la phase 5 de l’IPC (le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire). Les autorités locales, nationales et les agences des Nations Unies déclarent officiellement la famine lorsque ces trois principaux indicateurs sont atteints ou dépassés :
- malnutrition aiguë sévère : si au moins 30 % des enfants souffrent d’émaciation sévère, c’est-à-dire un amaigrissement extrême par manque de nourriture.
- privation alimentaire extrême: si plus de 20 % de la population n’a pas accès à un minimum vital de calories.
- décès liés à la faim ou à la maladie : si au moins deux décès quotidiens pour 10 000 habitants sont recensés.
À Gaza, selon l’UNICEF, les derniers relevés indiquent que tous ces seuils critiques sont franchis. Les enfants souffrent massivement de malnutrition sévère, l’accès à une alimentation suffisante est quasi inexistant et la mortalité infantile a dépassé les seuils de famine. D’autres pays, comme le Soudan du Sud ou le Yémen, connaissent également des crises alimentaires qui, si elles ne sont pas prises en charge, peuvent se transformer en famines.
L’UNICEF : un acteur clé de la lutte contre la famine
L’UNICEF insiste sur le fait que parler de famine permet d’une part de reconnaître qu’une catastrophe humanitaire est en cours, mais aussi d’appeler à une mobilisation urgente pour éviter un nombre encore plus élevé de victimes. L’UNICEF déploie son action selon trois piliers, qui sont l’alimentation, la santé et les soins :
- le traitement de la malnutrition aiguë grâce à des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi, tels que des vitamines et des micronutriments pour rétablir la santé des enfants.
- l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour les habitants dans les zones les plus reculées.
- le soutien médical, en particulier pour prévenir les maladies qui frappent durement des enfants déjà affaiblis par la faim grâce à des campagnes de vaccination.
Comment soutenir l’aide humanitaire apportée par l’UNICEF ?
Le soutien de l’UNICEF par les dons est la première arme dans ce terrible combat. Ils permettent de financer les ressources vitales nécessaires pour répondre à la famine qui frappe les populations en danger. Un don de 43€ suffit à distribuer un kit d’urgence, conçu pour apporter un soutien immédiat aux familles les plus vulnérables. La générosité des donateurs s’accompagne en France d’un avantage fiscal, qui permet de déduire 75% du montant du don des impôts.
Gaza en est un exemple tragique aujourd’hui, mais la menace plane sur bien d’autres régions. Comprendre ce qu’est une famine et la reconnaître grâce à des indicateurs précis, c’est aussi mieux cerner l’importance des interventions d’urgence menées par l’UNICEF et la nécessité de les soutenir pour sauver des vies.
Ce contenu a été réalisé par l’équipe publishing de BFMTV, en partenariat avec l’UNICEF. La rédaction de BFMTV n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.