VIDEO - Affaire Jouyet: Fillon dénonce "une machination" et accuse à mots couverts Hollande

François Fillon sur BFMTV, dimanche soir. - BFMTV
#Affaire Jouyet-Fillon: "On m'accuse de manière infamante"
François Fillon ne varie pas dans ses déclarations: non, il n'a jamais demandé au secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, de faire pression sur la justice pour accélérer les procédures engagées contre Nicolas Sarkozy. "Je le dis et je le redis avec un peu de colère: cette accusation est mensongère. Si je le dis avec cette force, c'est parce que je suis sûr de moi et de mon honnêteté. Le reste, ce sera à la justice de le juger." Indigné par "cette affaire grave pour la démocratie", l'ancien Premier ministre en est convaincu: "Cela ressemble étrangement à une machination. (...) Ceux qui ont organisé cela ont voulu me faire taire."
Le candidat à la présidentielle de 2017 va plus loin dans ses propos: "Comme je ne pense pas que le Secrétaire général de l'Elysée puisse agir sans au moins en informer le chef de l'Etat, il y a un soupçon que nous soyons en face d'une véritable affaire d'Etat. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de porter plainte en diffamation, à la fois contre les journalistes du Monde et contre le Secrétaire général de l'Elysée, pour lequel j'avais pourtant de l'affection."
#Popularité en berne: "Aucune importance"
Selon un sondage Odoxa pour Le Parisien, 58% des Français ont une mauvaise image de François Fillon. Un chiffre balayé par l'ancien Premier ministre. "Je n'accorde aucune importance à ces sondages. Je me suis engagé dans un combat pour redresser notre pays avec des sondages très hauts. Aujourd'hui, ce n'est pas parce qu'ils sont bas que je vais renoncer à ce projet. (...) J'ai une conviction, et je vais porter ce combat jusqu'au bout avec les amis qui me soutiennent. La question sera tranchée par les Français."
#Relations avec Sarkozy: "Nous sommes de la même famille"
Si l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy soutient François Fillon en public, il tiendrait des propos beaucoup moins tendres à son égard en privé, selon Le Monde, et le considérerait comme "grillé". Pourtant, François Fillon préfère ne pas lui en tenir rigueur et rester "sourd et aveugle", reprenant une expression de Nicolas Sarkozy tenue la veille en meeting.
"J'ai des divergences avec Nicolas Sarkozy sur la manière de mettre en oeuvre le redressement national, mais nous sommes dans la même famille politique. J'ai été son Premier ministre pendant cinq ans, et j'en suis fier", affirme François Fillon. "L'idée que je pourrais demander une accélération des procédures (contre Nicolas Sarkozy, ndlr), que d'ailleurs aucun pouvoir n'est en mesure de mettre en oeuvre, est une idée inconcevable." Avant d'ajouter: "Manifestement, les deux journalistes du Monde (qui ont révélé l'affaire, ndlr) ont table ouverte à l'Elysée."