"Un appel de courtoisie": Élisabeth Borne a fini par téléphoner à Philippe Martinez

Un appel "de pure forme". Invité ce lundi matin sur BFMTV et RMC, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, confirme avoir été contacté ce dimanche soir par Élisabeth Borne. Plus tôt dans la journée, la Confédération générale du travail affirmait auprès de BFMTV ne pas avoir été appelée par la Première ministre.
Que lui a dit la Première ministre? "Ça nous regarde", précise Philippe Martinez. Toutefois, celui qui est en poste pour quelques semaines encore pense connaître les raisons du coup de téléphone.
"C’était un appel de courtoisie", estime-t-il.
"Je pense que comme on a répété avec nos homologues qu’on n’avait pas de nouvelles du gouvernement, elle a dû se dire ‘peut-être qu’il faut que je les appelle pour éviter de laisser penser qu’on met de côté les organisations syndicales et les mobilisations'", poursuit le leader de la CGT.
"C'est un mouvement de fond"
Interrogé sur la chronologie des appels aux leaders syndicaux - ayant été contacté après Frédéric Souillot de FO, Laurent Berger de la CFDT et Cyril Chabanier de la CFTC - Philippe Martinez affirme ne pas être "susceptible."
"Je pense que plus globalement, et le gouvernement, et le président de la République, ne prennent pas la mesure de ce qui se passe dans le pays, je me suis permis de le lui rappeler", martèle le leader syndicaliste.
Il en veut pour preuve les manifestations qui se sont tenues partout en France ce samedi qui ont réuni 2,5 millions de personnes selon les syndicats, 963.000 selon le ministère de l'Intérieur.
"Quand on voit le nombre de manifestants samedi, le changement de population dans ces manifestations puisqu'on a vu beaucoup de familles, de primo-manifestants, c’est un mouvement de fond. C’est ce que j’ai rappelé à la Première ministre hier soir", conclut-il.
Philippe Martinez appelle à une grève générale pour le 7 mars et, d'ici là, promet "d'autres initiatives."