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Terrorisme: pour Manuel Valls, "le problème, c'est l'insouciance"

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L'ancien Premier ministre, qui souhaite interdire le salafisme en France, s'inquiète sur le plateau de BFM Politique du manque de mobilisation de l'opinion dans ce qu'il estime être une "guerre idéologique" contre l'islamisme radical.

"Nous en avons pour dix ans. C'est l'affaire d'une génération." Ce dimanche dans BFM Politique, l'ancien Premier ministre Manuel Valls se fait de nouveau l'augure d'une "guerre" de longue haleine contre l'islamisme, au lendemain d'un nouvel épisode terroriste à Carcassonne et Trèbes

"Je souhaite qu’on se rende compte du danger et de la menace, et de la bataille, qui n’est pas que judiciaire et policière", martèle le député de l'Essonne, qui estime que "le grand sujet pour la société française, c’est le terrorisme et ses conséquences".

Cette "guerre idéologique", selon Manuel Valls, exige selon lui l'emploi d'un arsenal légal encore plus répressif. L'ancien socialiste demande ainsi "l'interdiction" pure et simple du salafisme en France. "Tous ceux qui professent cette idéologie doivent se sentir en insécurité", avance-t-il. S'il reconnaît la difficulté de mise en œuvre d'une telle mesure, l'élu souligne toutefois l'urgence "d'aider les musulmans de France" à gagner sur le terrain des idées.

Mobilisation

Celui qui met en garde contre "la construction d’une contre-société salafiste dans nos quartiers" pourfend "l'insouciance" dont les Français seraient victimes.

"Il est là le problème: c’est l’insouciance", tempête Manuel Valls. "On passe d’un attentat à un autre. Attention à l’insouciance. Attention à vouloir à tout prix vivre comme avant, alors que nous avons dans notre pays des centaines, des milliers de personnes radicalisées, et que nous avons un combat, qui est celui d’une guerre."

Manuel Valls fait confiance à Emmanuel Macron, qui selon lui a "pris la mesure de la menace", pour mobiliser l'opinion sur le problème. "Là où il est, comme président de la République, sait parfaitement à quoi il fait face", juge celui qui était en première ligne lors de la déferlante terroriste de 2015.

Louis Nadau