Sondage: Macron dévisse, Philippe épargné

Emmanuel Macron - LUDOVIC MARIN / AFP
L'avalanche de réformes est-elle la cause de cette érosion sondagière? Pour le second mois consécutif, la cote de popularité d'Emmanuel Macron recule. Le chef de l'Etat perd quatre point et ne dispose plus que de 43% d'opinions favorables, selon un sondage BVA-Orange pour RTL et La Tribune.
Les 35-49 ans décrochent
Encore très populaire chez les retraités, Emmanuel Macron marque le pas chez les 35-49 ans et les sympathisants de gauche, voire dévisse chez les salariés du public, concernés par une grande partie des réformes en cours, et auprès desquels le président perd onze points de popularité.
Le pouvoir d'achat et la "casse des services publics et des acquis sociaux" font partie des principaux griefs adressés au président de la République par les sondés. Alors que ce dernier s'apprête à les employer pour réformer la SNCF, le recours aux ordonnances est également critiqué comme un déni démocratique.
Philippe, "l'exécutant" épargné
Le Premier ministre Édouard Philippe connaît quant à lui une légère embellie, avec 47% de bonnes opinions, soit deux points de plus que lors de la vague de sondage précédente. Il semble que son statut revendiqué d'exécutant de la politique dictée par l'Élysée l'épargne auprès de l'opinion.
Au sein du gouvernement, Nicolas Hulot connaît une baisse de forme après les accusations de viols lancées à son encontre. Il perd trois points (36%), au contraire du ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui poursuit sa percée après son passage dans L'Émission politique (30%) de France 2.
Wauquiez conserve un noyau dur
Dans l'opposition, les propos de Laurent Wauquiez devant les étudiants de l'EM Lyon n'ont pas spécialement ébranlé la base des sympathisants LR, puisque 69% des sondés de cette catégorie souhaitent voir le président du parti jouer un rôle plus important. Ce dernier reste toutefois très impopulaire, avec 19% d'opinions favorables.
Le retour de Marion Maréchal-Le Pen devant les conservateurs américains semble avoir porté ses fruits pour la "retraitée" de la politique, puisqu'elle devance à nouveau sa tante Marine Le Pen au sein du Front national, avec une cote d'influence de 90% contre 83%.
À l'autre bout de l'échiquier politique, Jean-Luc Mélenchon demeure populaire mais s'affaisse légèrement, perdant trois points (54%). Il est désormais devancé comme personnalité préférée des sympathisants de gauche par Christiane Taubira et Benoît Hamon.
Méthodologie: Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone puis interrogés par Internet du 26 au 27 février 2018. Échantillon de 1019 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.