Sondage: la popularité de Macron en légère hausse, celle de Philippe se stabilise

Emmanuel Macron à l'Elysée. - Ludovic Marin / AFP
La cote de popularité du couple exécutif s'est stabilisée en décembre, Emmanuel Macron gagnant un point avec 27% de bonnes opinions, selon un sondage BVA réalisé après les annonces du chef de l'Etat en réponse aux "gilets jaunes". 72% des sondés conservent en revanche une opinion défavorable. Selon cette étude pour Orange, RTL et La Tribune, le président de la République met fin à six mois de baisse continue. Edouard Philippe voit son score inchangé, à trois points au-dessus du chef de l'Etat (30% de bonnes opinions).
Emmanuel Macron enregistre un gain de popularité auprès des 50-64 ans (28% de bonnes opinions, +3 points) et chez les retraités notamment (35%, + 3 pts), après avoir détaillé le 10 décembre des mesures en faveur du pouvoir d'achat. Il gagne également quatre points chez les sympathisants de droite, à 24% de bonnes opinions. Il obtient aussi une hausse de 2 points auprès des ruraux (24%) ainsi que de 2 points auprès des membres de foyers à bas revenus (21%). Les dernières enquêtes d'autres instituts de sondages évaluent de 27 à 31% la cote de popularité d'Emmanuel Macron et de 30 à 31% celle d'Edouard Philippe.
Le débat suscite une attente contrastée
Selon l'enquête, seulement 36% des Français estiment que les mesures dévoilées par le chef de l'Etat "seront efficaces pour répondre aux difficultés des Français en matière de pouvoir d'achat". Et ils sont 68% à penser que le mouvement des gilets jaunes empêchera à l'avenir l'exécutif de mener les réformes qu'il avait prévues à son programme. Par ailleurs, parmi les personnes interrogées, 45% ont fait part de leur intention de participer au grand débat national voulu par Emmanuel Macron au premier trimestre.
Mais si l'idée exerce une séduction d'ampleur auprès des cadres (56%), des sympathisants de la gauche (50%), des sympathisants de LaRem (61%), et des personnes âgées de plus de 50 ans (53%), elle peine davantage à s'imposer au sein des couches de la population les plus sensibles à la contestation. 31% des moins de 35 ans s'y retrouvent, ainsi que 34% des ouvriers. Le pourcentage de membres d'un foyer pourvu d'un bas revenu ayant l'intention de s'investir dans le débat est identique à ce dernier chiffre.
Sondage réalisé les 18 et 19 décembre auprès d'un échantillon représentatif de 1.105 personnes, selon la méthode des quotas (marge d'erreur située de 1,4 à 3,1 points).