Sondage: 77% des Français veulent être consultés par référendum sur la révision constitutionnelle

Alors que l'exécutif projette une révision constitutionnelle pour réformer les institutions, les Français entendent bien donner leur avis sur la question. C'est le principal enseignement que l'on peut tirer du nouveau sondage "L'Opinion en direct" de l'institut Elabe pour BFMTV que nous publions ce samedi matin.
Ils sont 77% à vouloir être consultés par référendum au sujet de cette révision constitutionnelle, contre 22% qui privilégient l'examen du texte et sa validation éventuelle aux trois cinquièmes du Congrès. L'ensemble des catégories socioprofessionnelles et politiques ou encore d'âges appuient cette volonté de consultation. On remarque cependant que les électeurs d'Emmanuel Macron balancent davantage: 59% penchent certes pour un référendum, mais 41% optent plus volontiers pour un vote du congrès.
La réduction du nombre de parlementaires, mesure la plus populaire
L'institut Elabe a aussi jaugé l'enthousiasme ou les réserves des Français par rapport à différentes innovations envisagées. Parmi les axes de réflexion du gouvernement pour retoucher le fonctionnement de l'appareil de l'Etat et ses institutions, trois apparaissent particulièrement populaires aux yeux des sondés. La réduction du personnel parlementaire prend la tête des desiderata. L'idée de faire passer le nombre de députés de 577 à 400, et celui des sénateurs de 348 à 200, recueille l'assentiment de 90% des sondés dont 59% se disent très favorables à la proposition.
La limitation du cumul des mandats consécutifs dans le temps à trois séduit 88% du panel, avec 50% d'électeurs assurant y être "très favorables". L'introduction d'une dose de proportionnelle lors des législatives, portant sur 100 sièges sur 400, est portée par 77% d'enthousiastes. Ces pistes reçoivent un bon accueil de la part de l'ensemble des catégories de Français.
Abaisser l'âge minimal pour voter à 16 ans? Pas question
L'électorat est encore très homogènes pour soutenir d'autres mesures parfois citées dans le débat public, au premier rang desquels la reconnaissance du vote blanc et la possible annulation d'une élection en cas de majorité de votes blancs (85% des personnes interrogées approuvent) et le droit de révocation d'un élu en cours de mandat (82% disent être d'accord).