Sarkozy: ses troupes démarchent les militants UMP, un à un

Nicolas Sarkozy en meeting pour la présidence de l'UMP - Charly Triballeau - AFP
À une semaine pile du vote interne pour la présidence de l'UMP, l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy sonne la mobilisation. Signe de fébrilité? Les soutiens de l'ancien chef de l'Etat sont chargés d'appeler un à un, par téléphone, les quelques 260.000 adhérents de l'UMP pour leur rappeler qu'il y a un scrutin la semaine prochaine. Et surtout, pour leur donner des raisons de voter en faveur de Nicolas Sarkozy.
Un argumentaire en faveur de Nicolas Sarkozy
Dans l'argumentaire distribué à ces relais locaux, on rappelle d'abord comment procéder au vote: "vous devez avoir votre carte d'adhérent et votre code".
L'argumentaire met ensuite en avant les "atouts" du candidat. "Avec Nicolas Sarkozy, nous allons retrouver l'autorité et l'expérience dont l'UMP à besoin..."
Une façon détournée de critiquer la direction actuelle du mouvement composée pourtant de trois anciens premiers ministres, Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin.
"Retrouver un vrai leader"
Dans le document ci-dessous, diffusé auprès de tous les relais locaux "sarkozystes", on peut lire aussi : "avec lui (ndlr: Nicolas Sarkozy) c'est la garantie pour l'opposition de pouvoir compter sur un leader, un vrai président, qui a la parole la plus crédible." Les deux autres candidats en lice, Bruno Le Maire et Hervé Mariton, apprécieront.
Le procédé n'est pas illégal, mais il démontre une certaine inquiétude dans le camp de l'ancien président de la République, où l'on redoute plus que tout la faible participation au scrutin.
Le vote par Internet peut en effet "refroidir" les adhérents en raison de la complexité du système mis en place pour éviter les fraudes: pour s'identifier il faut un mot de passe, un code d'accès et le numéro d'adhérent.
Et les soutiens de Nicolas Sarkozy pourraient aussi ne pas se mobiliser, trop certains de la victoire de leur champion. L'argumentaire rappelle donc que "chaque voix comptera pour nous permettre d'être les plus forts possibles". Car, même s'ils refusent de l'admettre, un score inférieur à 70% serait considéré comme une défaite. En 2004, également pour la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy avait recueilli 85% des suffrages.