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Réforme des retraites: Mélenchon appelle les syndicats à une journée de mobilisation un week-end

Jean-Luc Mélenchon, à Paris, le 21 janvier 2023.

Jean-Luc Mélenchon, à Paris, le 21 janvier 2023. - Thomas Samson

Jean-Luc Mélenchon et les insoumis ont participé ce samedi à Paris à la "marche pour nos retraites", menée par des organisations de jeunesse. Au sortir de la manifestation, il a appelé à un "élargissement du front de la lutte" sur son blog. Pour ce faire, il suggère aux syndicats de fixer une prochaine journée de mobilisation un week-end.

Si la marche parisienne contre le projet de réforme des retraites de ce samedi a été lancée à l'initiative d'organisations de jeunesses, les insoumis, soutiens de la mobilisation, y figuraient en bonne place.

Jean-Luc Mélenchon a notamment pris la parole face au cortège, "maudissant" Emmanuel Macron, l'accusant de vouloir "tout transformer en marchandise". Au sortir de la mobilisation du jour, l'ex-candidat à la présidentielle s'est aussitôt projeté vers la "deuxième phase" du mouvement social, comme le montre cette note publiée sur son blog.

"La bataille ne concerne pas seulement les salariés"

Avec un conseil à l'attention des syndicats: proposer une journée de mobilisation un week-end afin de permettre l'"action conjointe" des différents opposants à la politique de l'exécutif.

"Puis viendra la deuxième phase", a ainsi écrit Jean-Luc Mélenchon: "Ce sera celle où les syndicats décideront une action conjointe avec les autres secteurs de la société en appelant à une date de rassemblement et d’action un samedi ou un dimanche".

Car après un jeudi de grève très suivi, après une marche des jeunes ce samedi, il s'agit à présent pour le fondateur de la France insoumise de réussir "l'élargissement du front de lutte". "L’idée est que cette bataille ne concerne pas seulement les salariés en emplois. Elle concerne au premier chef tout autant les chômeurs et les jeunes en formation. La stratégie d’élargissement leur est destinée en premier lieu", a-t-il expliqué.

En conséquence, "facs et lycées doivent se mettre en mouvement", a-t-il prolongé. Jean-Luc Mélenchon a ensuite incité d'autres secteurs de la société à rallier les rassemblements, s'adressant aux "classes moyennes, cadres et les petits patrons et commerçants".

Le 31 janvier comme jalon

Avant cet hypothétique rendez-vous, Jean-Luc Mélenchon a rappelé que l'intersyndicale - dont il a salué l'unité - avait déjà les yeux rivés sur une date bien précise: le mardi 31 janvier.

"L’intérêt d’une bataille comme celle-ci c’est qu’elle contient une bonne dose de dépassement et d’élargissement des mots d’ordre. La dynamique de la préparation du 31 janvier doit nous y aider". "Sur un mot : élargissement", a-t-il conclu.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV