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Réforme des retraites: la gauche quitte l'hémicycle et dénonce "une mascarade de débat"

Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale le 5 mars 2020

Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale le 5 mars 2020 - BFMTV

"Nous considérons que les choses vont se jouer ailleurs", a affirmé le communiste Sébastien Jumel, qui a lancé la charge.

L'examen du projet de loi organique sur la réforme des retraites a une nouvelle fois été houleux. Ce jeudi, les trois groupes de gauche - PS, PCF et LFI - ont quitté d'un bloc l'hémicycle de l'Assemblée jeudi, dénonçant "une mascarade de débat". 

Sur Twitter, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a partagé la séquence, dénonçant de son côté une "parodie de démocratie." 

"On se lève. Et on se barre", a-t-il également écrit, reprenant les termes de la tribune de Virginie Despentes publiée après les Césars

"Raclée monumentale" aux municipales?

Alors que depuis mercredi, au lendemain de l'adoption en première lecture du volet principal via le recours à l'arme du 49-3, l'examen de ce second volet avançait à un rythme soutenu, le communiste Sébastien Jumel a lancé la charge après une brève suspension de séance.

Il a jugé "insupportable" de voir la majorité "ronronner comme s'il ne se passait rien dans le pays", des élus de gauche ayant fustigé à plusieurs reprises des réponses lacunaires du gouvernement et de la rapporteure Cendra Motin (LREM).

"Soit on vous laisse dérouler tranquillou ce mauvais projet", soit "nous considérons que les choses vont se jouer ailleurs", a-t-il poursuivi, prédisant notamment à la majorité une "raclée monumentale" lors des municipales des 15 et 22 mars.

Le Gendre dénonce une manoeuvre "à la va vite"

Du côté des groupes de gauche, le ras-le-bol semble général. "Pour les oppositions à la gauche de cet hémicycle, il est temps de tirer le rideau", a ajouté Clémentine Autain (LFI) dénonçant "une triste comédie" et un "simulacre de démocratie."

"Mon groupe quittera lui aussi l'hémicycle", a enchaîné Valérie Rabault (PS) après avoir réclamé comme LR, un vote solennel sur ce texte, refusant de cautionner "une mascarade de débat".

Le chef de file des élus LaREM Gilles Le Gendre a dénoncé une manoeuvre "à la va vite" des oppositions organisées pendant "la suspension de séance".

L'examen du texte a repris dans la foulée, en l'absence des élus de gauche. Le secrétaire d'Etat Laurent Pietraszeweski n'a pas commenté leur départ.

Hugo Septier avec AFP