Edouard Philippe défend le recours à l'article 49-3 face aux députés LaREM

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Un sénateur et deux députés, c'est le chiffre - somme toute modéré pour le moment - des pertes des groupes parlementaires de La République en marche depuis la décision d'Edouard Philippe d'avoir recours à l'alinéa 3 de l'article 49 de la constitution pour faire passer la réforme du système de retraites.
Mais ils sont nombreux dans les rangs de la majorité à avoir du mal à avaler l'emploi de cette disposition qui prévoit la fin des débats dans la chambre et l'adoption du texte sans vote, sauf improbable renversement du gouvernement par une motion de censure. Aussi, le chef du gouvernement s'est présenté ce mardi devant le groupe de La République en marche pour défendre son initiative.
"Tout le monde sait que le 49-3 ne déclenche pas l'enthousiasme"
Sur place, ils ont été peu nombreux à protester contre le geste de Matignon de couper court aux échanges et au travail des députés. Parmi ceux-ci, on a cependant noté la voix de Nathalie Sarles, élue dans la Loire. Edouard Philippe a répondu:
"Nous sommes dans une période de combat politique très intense, parfois très dur, y compris physiquement. Je ne suis pas sûr que les Français apprécient cette brutalité. Restons le plus soudés possible pour expliquer ce qu'est le texte. J'ai mis un terme à ce qui n'était pas véritablement un débat".
Il a néanmoins concédé a minima: "Tout le monde sait ici que le 49.3 n'est pas un instrument qui déclenche l'enthousiasme".