Olivia Grégoire succède à Gabriel Attal au poste de porte-parole du gouvernement

La députée Olivia Grégoire, nommée secrétaire d'Etat à l’Economie sociale, solidaire et responsable, le 21 juin 2017 à Paris - Thomas SAMSON © 2019 AFP
Jusqu'à maintenant peu visible, la secrétaire d’État auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable, va prendre la lumière d'un coup. Olivia Grégoire a été nommée porte-parole du gouvernement et succède à Gabriel Attal.
Une place beaucoup plus exposée pour la candidate aux législatives dans la douzième circonscription de Paris qui devra, dès la rentrée, communiquer sur le brûlant dossier de la réforme des retraites.
Arrivée récente au gouvernement
Ancienne députée LaREM, élue en 2017, elle ne s'était jamais auparavant frottée au suffrage des Français. La femme de 43 ans a eu une carrière politique de conseillère et collaboratrice avant d'arriver dans l'Hémicycle.
Sous Jacques Chirac, celle qui est diplômée de Sciences Po Paris et de l'Essec travaille à Matignon en tant que chargée de mission pour Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, elle assiste Xavier Bertrand au ministère de la Santé. Une expérience qu'elle met au service du parti macroniste en 2017.
La mère de famille de deux enfants, en couple avec un spécialiste des effets spéciaux - elle s'était mise en scène avec sa famille dans Paris Match en 2021 - devient ensuite porte-parole des Marcheurs à l'Assemblée et vice-présidente de la commission des Finances.
Arrivée en juillet 2020 au gouvernement après le remaniement, elle intègre l'ère Castex au secrétariat d'État en charge de l'Économie sociale, solidaire et responsable sous l'égide de Bruno Le Maire. Aujourd'hui, son mentor à Bercy la soutient pour les législatives de juin. "Merci cher Bruno Le Maire pour ton soutien sans faille et ton amitié", lui répond-elle ce vendredi.
Expérience économique et référendum
À l'Assemblée, l'élue a notamment travaillé sur plusieurs dossiers économiques en lien avec les entreprises en tant que responsable du groupe de travail informel des députés LaREM sur les TPE/PME. Présidente de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi Pacte en 2018 et 2019, elle a poursuivi son expertise et étudié la place des entreprises dans la société et les transformations possibles.
Une expérience qui va lui servir incontestablement au pupitre du compte-rendu du Conseil des ministres devant les journalistes et sur les plateaux médiatiques. Spécialement dans un contexte économique particulier, entre inflation et stagnation de la croissance.
Au moment de la crise des gilets jaunes, elle s'était démarquée en plaidant fortement pour la mise en place de référendums régionaux. Deux années plus tard, elle a été chargée de la communication de la campagne de Benjamin Griveaux à la mairie de Paris. Une position tournée vers la concertation avec les territoires et la gestion d'un scandale lié à la diffusion d'images à caractère sexuel qui vont également lui servir une fois endossée la lourde veste du porte-parole.
Très fidèle à son chef, elle a défendu pendant la campagne présidentielle l'attitude d'Emmanuel Macron épinglé pour son arrogance pendant le débat de l'entre-deux tour. "Pugnace", "à l'écoute", "rassembleur", elle n'a pas manqué de mots élogieux comme le relate franceinfo. "Il a justifié point par point ce qui a été fait pendant cinq ans, en assumant le quoi qu'il en coûte", avait-elle vanté.