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Elections Législatives 2024

"Le choix de la maltraitance sociale": Bompard étrille Borne, à quelques heures du remaniement

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L'ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon jette un sévère regard sur le remaniement tardif du gouvernement qui aura lieu ce vendredi dans l'après-midi. "C'est le Radeau de la Méduse", dénonce le député européen sur notre antenne.

Accélérer dans la bataille pour les législatives. Le lendemain de la présentation du programme commun de l'union de la gauche, le député européen La France insoumise qui se présente à la place de Jean-Luc Mélenchon à Marseille, pilonne le choix d'Emmanuel Macron de nommer Élisabeth Borne à Matignon.

"Cette désignation montre le cap de la politique que va mettre en place ce gouvernement, bien éloignée des promesses d'Emmanuel Macron entre les deux tours. Il avait dit que ce serait un mandat totalement différent. En réalité, c'est un choix de continuité, de maltraitance sociale. Borne est celle qui a mis en place la réforme de l'assurance chômage. Je rappelle qu'un million de personnes ont perdu à peu près 20% de leur allocation", avance l'ancien directeur de campagne du patron de la France insoumise ce vendredi, invité de RMC-BFMTV.

Le remaniement, un "Radeau de la Méduse"

La nomination de la désormais ex-ministre du Travail a beaucoup fait réagir sur les bancs des Insoumis. Face une "catastrophe écologique hautement prévisible", le président de la République "a choisi de nommer Première ministre une catéchumène du néolibéralisme", a dénoncé Jean-Luc Mélenchon mardi dernier, le lendemain de son arrivée à Matignon.

Le tempo choisi par Emmanuel Macron pour le remaniement qui aura lieu ce vendredi est également pointé du doigt par Manuel Bompard, cinq jours après la nomination de la cheffe du gouvernement.

"Je crains que le casting présenté aille dans la même direction. Manifestement, il y a des difficultés. J'ai l'impression que pas grand-monde n'a envie de monter sur Le Radeau de la Méduse. J'observe que dans l'entre-deux tours de la présidentielle, il disait que tout allait changer, qu'on n'allait pas faire la même chose et que devant nos électeurs, on était finalement pas si méchants que ça. Et maintenant, on est redevenu d'affreux communautaristes", juge encore le candidat aux législatives dans les Bouches-du-Rhône.

"L'extrême gauche a choisi le communautarisme plutôt que l’universalisme" et ne "s'accorde pas sur le nucléaire", mais sur "la décroissance", a affirmé le président de la République le 10 mai dernier depuis les Docks d'Aubervilliers, lors d'un séminaire de "team building" des candidats aux législatives de Renaissance (ex LaREM).

Marie-Pierre Bourgeois