Propos de Mélenchon: Corbière critique les journalistes qui "volent des conversations"

Alexis Corbière a notamment reproché aux journalistes les "micros qui traînent quand Jean-Luc Mélenchon parle à quelqu'un", et dénoncé "les polémiques permanentes fabriquées" contre le leader La France Insoumise.

"Maintenant ça suffit les polémiques permanentes qui sont fabriquées contre Jean-Luc Mélenchon!" Le député La France Insoumise Alexis Corbière, cadre du parti, a réagi mercredi aux propos de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a déclaré mardi, lors de la manifestation pour les retraites: "ce sont des barbares", alors qu'il était interpellé par un manifestant sur les violences policières subies lors de la marche pour le climat de samedi.

Le ministre de l'Intérieur, le préfet de police ainsi que les syndicats ont unanimement condamné les propos de Jean-Luc Mélenchon, certains syndicats réclamant même une action en justice contre le député des Bouches-du-Rhône.

"Utiliser le beau métier de journalisme pour du journalisme"

"Maintenant ça suffit les polémiques permanentes qui sont fabriquées contre Jean-Luc Mélenchon!" a lancé Alexis Corbière à plusieurs journalistes mercredi, dont BFMTV.

"Premièrement je rappelle qu'il s'est exprimé auprès d'une personne, ça n'est pas une déclaration mais une conversation privée", a déclaré Alexis Corbière, qui a également reproché aux journalistes les "micros [qui] traînent quand Jean-Luc Mélenchon parle à quelqu'un qui vient lui dire qu'il a subi des brutalités et qu'il était encore choqué. Je crois que le métier de journaliste n'est pas de voler des conversations".

"J'invite chacun à utiliser le beau métier de journalisme pour du journalisme", a déclaré Alexis Corbière, devant les reporters, "et pas pour une instrumentalisation politicienne uniquement pour protéger le ministre de l'Intérieur. Des excuses c'est à Monsieur Castaner d'en faire".

Les "consignes politiques" visées par Mélenchon

Le député de Seine-Saint-Denis a ensuite voulu expliquer les propos tenus par le leader LFI mardi.

Selon lui, Jean-Luc Mélenchon pointait du doigt "une utilisation brutale des forces de l'ordre en raison de consignes politiques, et ce sont les consignes politiques, notamment celles du ministre de l'Intérieur, qui étaient visées par Jean-Luc Mélenchon. Si le mot 'barbare' choque, utilisez un autre mot, 'brutalité' sans aucun doute".

D'après Alexis Corbière, le leader LFI pointait donc du doigt "une utilisation brutale, agressive des forces de l'ordre", dirigée par le ministre de l'Intérieur, "qui couvre toutes ces brutalités et qui peut-être même, sans aucun doute, les encourage". Il a également déclaré avoir demandé une commission d'enquête sur l'utilisation des forces de l'ordre samedi dernier, lors de la manifestation pour le climat.

"Samedi, si j’y avais été, ils me tuent. Ils attendent le prétexte", avait également déclaré Jean-Luc Mélenchon mardi.

Selon Alexis Corbière, cette phrase doit être comprise au sens de "le tuer politiquement".

Salomé Vincendon