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Policiers "barbares": Castaner demande à Mélenchon de s'excuser

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner le 19 juin à l'Élysée

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner le 19 juin à l'Élysée - Ludovic Marin - AFP

Après avoir qualifié de "barbares" les policiers, Jean-Luc Mélenchon avait estimé que les forces de l'ordre l'aurait tué si il avait manifesté samedi dernier.

La tension continue de monter entre l'exécutif et La France Insoumise. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, a demandé mercredi à Jean-Luc Mélenchon, le leader de la formation de gauche, de présenter ses excuses aux policiers après les avoir qualifiés de "barbares" mardi.

"Inacceptable insulte à nos forces de l'ordre mobilisées, chaque jour, pour protéger les Français, au péril de leur vie. Jean-Luc Mélenchon leur doit le respect, et désormais des excuses", a assuré le ministre de l'Intérieur dans un message posté sur son compte Twitter.

Dans la foulée, Laurent Nunez, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'intérieur, a également condamné ces propos, évoquant un comportement "indécent et indigne d'un élu de la Nation". Mercredi dans l'après-midi, le préfet de police de Paris a également déclaré dans un tweet qu'il "condamne les propos portant atteinte à la dignité" des forces de l'ordre.

L'échange s'est poursuivi sur Twitter où le principale intéressé Jean-Luc Mélenchon a répondu au ministre de l'Intérieur l'appelant également à s'excuser: "La seule manif climat au monde réprimée. Un déchaînement de violences disproportionnées. Après 24 éborgnés, 5 mutilés et 2 morts, Christophe Castaner doit des excuses aux Français. Sa démission serait plus utile puisque le syndicat Alliance le remplace déjà", a assuré le député.

"Samedi, si j’y avais été, ils me tuent"

Interpellé sur les violences policières par un manifestant mardi en marge de la mobilisation contre la réforme des retraites à Paris, Jean-Luc Mélenchon a appelé ceux-ci à la prudence, qualifiant les policiers de "barbares".

"Soyez prudents, parce qu’ils ne s’arrêtent plus maintenant", a lancé le député des Bouches-du-Rhône au manifestant. "Samedi, si j’y avais été, ils me tuent. Ils attendent le prétexte", a-t-il ajouté.
Guillaume Dussourt