Primaire à droite: Sarkozy seul contre tous au bureau politique LR

Le président des Républicains est soupçonné par ses concurrents de vouloir modifier la primaire à son avantage. - Jeff Pachoud - AFP
Une guerre annoncée. Il y a 15 jours, Nicolas Sarkozy avait profité d'être seul en bureau politique pour modifier les règles de vote à la primaire pour les Français de l'étranger. Une mesure qui avait soulevé la colère de ses adversaires principaux - Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire - qui cette fois-ci seront bien présents pour s'opposer au président du parti.
Le moins d'électeurs possible
En voulant changer le vote électronique par un vote papier pour les expatriés, Nicolas Sarkozy a mis le feu aux poudres. La mesure, imposée en catimini lors d'un précédent bureau politique, n'a trompé personne. Nicolas Sarkozy cherche à manipuler la primaire selon ses adversaires.
"Sarkozy reste convaincu que moins il y aura d'électeurs, plus il aura de chances de gagner car la base lui reste très acquise. Il est dans le pourrissement permanent" estime un proche de Bruno Le Maire, candidat lui aussi à la primaire.
Pour faire baisser le nombre d'électeurs, le vote papier serait une bonne solution comme le rappelle Gérard Larcher au Parisien. En Canada par exemple, le vote papier est purement et simplement interdit, alors que dans d'autres pays, il serait extrêmement difficile d'organiser des bureaux de vote.
Un compromis possible?
Du côté sarkozyste, on jure que la manoeuvre n'est pas faite pour avantager l'ex-président de la République, mais simplement pour "respecter nos principes constitutionnels". Pour autant, la solution de paix proposée par certains adversaires ne convainc pas le patron des Républicains: installer des bureaux de vote papier dans les grandes villes, et opter pour le vote électronique ailleurs.
"On ne volera pas cette élection aux Français de l'étranger" assure le bras droit d'Alain Juppé Gilles Boyer qui s'interroge sur les vraies motivations de Nicolas Sarkozy. "Pourquoi changer la règle en cours de route" si ce n'est pour s'avantager s'interroge le juppéiste, dont le candidat sera "bien présent" au bureau politique.