BFMTV
Politique

Présidentielle: l'oral des candidats de droite et d'extrême droite devant Alliance, sans la gauche

Valérie Pécresse, la candidate présidentielle de LR, lors d'une réunion de l'UDI, à Vincennes, le 22 janvier 2022

Valérie Pécresse, la candidate présidentielle de LR, lors d'une réunion de l'UDI, à Vincennes, le 22 janvier 2022 - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP

Un discours suivi par les questions de la salle. Valérie pécresse, Eric Zemmour et Marine Le Pen feront face ce mercredi au parterre rassemblé par le syndicat policier Alliance. Les candidats de gauche à la présidentielle ont quant à eux décliné l'invitation, quand ils n'ont pas été purement simplement ignorés, à l'instar de Jean-Luc Mélenchon.

Alliance, un des principaux syndicats de policiers, a invité mercredi les candidats à l'élection présidentielle à un "grand oral" sur les questions de sécurité que seuls la droite et l'extrême droite ont accepté, ainsi que le ministre de l'Intérieur. Valérie Pécresse (LR), Gérald Darmanin au nom du candidat putatif LREM Emmanuel Macron, Eric Zemmour (Reconquête!) et Marine Le Pen (RN) sont attendus pour ce débat qui se tiendra au cinéma le "Club de l'étoile" à partir de 11h30.

Hidalgo, Roussel et Jadot déclinent, Mélenchon snobé

La candidate PS Anne Hidalgo et le communiste Fabien Roussel ont décliné l'invitation, tout comme Yannick Jadot (EELV). Quant à Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), Alliance ne l'a pas invité. "Quel intérêt de discuter avec un candidat qui ne fait que prôner la haine anti-flic, le police bashing ?", a justifié à l'AFP le secrétaire général d'Alliance Fabien Vanhemelryck.

"Ça n'aurait pas fait avancer le débat", a encore estimé ce dirigeant syndical qui avait scandé "le problème de la police, c'est la justice", devant ses collègues et les manifestants rassemblés en mai dernier à Paris, deux semaines après le meurtre du brigadier Eric Masson.

"On est pas là pour noter les candidats, mais pour faire vivre le débat sur un sujet primordial pour les Français", a poursuivi Fabien Vanhemelryck, qui a dit "regretter" l'absence des autres candidats de gauche.

Ceux-ci présenteront leurs plans en matière de logement devant la Fondation Abbé Pierre. La candidate LR, Valérie Pécresse, est quant à elle inscrite aux deux programmes.

L'ordre de passage est connu

Les prétendants à l'Elysée viendront un par un devant l'auditoire. Ils disposeront de 15 minutes pour exposer leur "vision de la sécurité de demain" avant de répondre aux questions de la salle. Inaugurée puis close par un discours du secrétaire général, la journée verra ainsi défiler dans l'ordre, Valérie Pécresse, sur les coups de 11h30, puis Eric Zemmour vers 13h et enfin Marine Le Pen à 14h. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, doit quant à lui dire un mot à 12h25.

Au cours des débats qui suivront ces interventions, certaines porteront sur des aspects techniques, comme le maintien de l'ordre par exemple, ou des aspects plus généraux tels que la réforme des retraites ou la protection du policier, a expliqué Fabien Vanhemelryck.

Bac Nord a les faveurs d'Alliance

Pour lancer le débat, première du genre pour un syndicat policier, Alliance a choisi de projet le film Bac Nord, qui s'inspire de l'histoire vraie de trois policiers mis en cause pour leurs dérives dans les quartiers Nord de Marseille.

Plusieurs candidats de droite et d'extrême droite s'y sont référés pour appuyer leurs propositions sécuritaires, au grand dam de son réalisateur Cédric Jimenez. Des policiers impliqués dans l'affaire seront présents au débat, a précisé Fabien Vanhemelryck.

Sujet de préoccupation pour les Français la lutte contre la délinquance donne lieu à de nombreuses propositions des candidats engagés dans la course à la présidentielle. Marine Le Pen promet un budget en hausse de 7,7 milliards d'euros sur cinq ans pour créer 7.000 postes de policiers et gendarmes et doubler le nombre de magistrats. Elle a aussi critiqué la notion de "défense excusable" qu'Eric Zemmour veut introduire pour riposter aux "voyous".

De son côté, Valérie Pécresse défend "l'impunité zéro" pour réduire l'insécurité. Même s'il n'a pas encore officiellement sollicité un deuxième mandat, Emmanuel Macron veut lui, notamment, doubler le nombre de policiers sur le terrain d'ici à 2030.

Robin Verner avec AFP avec AFP