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Présidentielle: Ciotti dénonce un "Pécresse bashing"

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Éric Ciotti, député élu dans les Alpes-maritimes et ex-candidat au Congrès de la droite, était l'invité de BFM Politique ce dimanche. Désormais lieutenant de Valérie Pécresse, il a dû expliquer les grandes difficultés de sa candidate dans la campagne présidentielle.

C'est peu dire que la campagne présidentielle de Valérie Pécresse ne se déroule pas comme elle l'espérait. Donnée autour des 10 points dans les intentions de vote, elle n'apparaît plus qu'en quatrième voire cinquième position dans les différentes enquêtes. Invité ce dimanche de notre émission BFM Politique, son ex-rival au congrès de la droite, Éric Ciotti s'est cependant dit "confiant en la qualification" de sa candidate au second tour de la présidentielle, voyant dans ses difficultés actuelles le fruit d'un "Pécresse bashing".

"La place au second tour est plus que jamais ouverte", assure Ciotti

De meeting critiqué sévèrement, en campagne jugée atone, la possibilité pour Valérie Pécresse d'atteindre le second tour de la présidentielle semble s'éloigner de jour en jour. "On a connu période plus facile", a reconnu Éric Ciotti sur notre plateau. Celui-ci a toutefois assuré: "J'ai confiance dans sa qualification au second tour". "On peut acter la présence d'Emmanuel Macron au second tour, mais pour savoir qui sera face à lui, le match n'est pas joué", a-t-il avancé. "La place au second tour est plus que jamais ouverte", a-t-il renchéri, ajoutant: "Et si elle se qualifie au second tour, un autre match commence."

Le député a repris: "Il y a une énorme abstention, ce qui plaque une hypothèque sur les sondages". "Nous avons encore trois semaines, c'est maintenant que les Français vont se décider, leur choix va se cristalliser", a-t-il filé.

Éric Ciotti a fait l'éloge d'une Valérie Pécresse "déterminée et courageuse", seule incarnation selon lui d'un projet porteur d'une "rupture profonde" avec le président sortant... pourtant accusé par la droite d'avoir décalqué son programme. Il a alors dénoncé un "Pécresse bashing". "Il y a une forme de 'Pécresse bashing' qui nous est asséné en permanence", a-t-il ainsi lancé. Il a encore expliqué:

"Elle a été prise pour cible. Emmanuel Macron a mesuré que Valérie Pécresse était la seule qui, au départ, pouvait le battre."

Éric Ciotti regrette mais respecte le silence de Nicolas Sarkozy

Valérie Pécresse aurait bien besoin de renfort dans l'épreuve. Et apparemment, il est vain de l'espérer du côté de l'ex-président de la République, Nicolas Sarkozy, toujours mutique, et qu'Éric Ciotti a encore qualifié de "référence" pour sa famille politique.

"Je souhaiterais qu'il soit engagé mais il a pris du recul, c'est son choix", a seulement observé le parlementaire, pour qu'il est hors de question d'extrapoler sur les intentions de l'ancien chef de l'État. "Le silence est un silence", a-t-il évacué.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV