Pour Wauquiez, les députés marcheurs sont "coupés de la vie des Français"

Laurent Wauquiez - DENIS CHARLET / AFP
C'est l'un des principaux angles d'attaque choisi par Laurent Wauquiez contre la majorité: faire de La République en marche le parti de la France "qui gagne", déconnecté de la réalité. En déclarant être obligée de "manger pas mal de pâtes" avec des émoluments mensuels de 5.000 euros, une députée macroniste a offert une occasion unique d'enfoncer le clou au nouveau patron des Républicains.
"Leurs députés sont totalement coupés de la vie des Français. L'une a même déclaré qu'avec 5000 euros elle était obligée de manger des pâtes... Ils ne connaissent pas le pays. C'est aussi le point faible de Macron", tacle ce jeudi dans Le Parisien le champion de la droite dure.
Véritable bête à concours, pur produit des grandes écoles françaises, Laurent Wauquiez tente pourtant d'installer une image de proximité en négatif des reproches qu'il adresse à la majorité présidentielle. Dans le même entretien, l'homme à la parqua rouge se met ainsi en scène:
"J'ai énormément travaillé, j'ai fait toutes les grandes écoles et j'en suis très fier, car c'était parfois dur et exigeant. Mais ce n'est pas pour ça que je suis obligé de défendre le système. Je suis même très lucide sur le fait qu'une partie des élites sont aujourd'hui coupées de la société. Après, faut-il venir de tel milieu pour s'adresser à ce milieu? Je ne le pense pas. Moi, j'ai fait le choix d'habiter en Haute-Loire, là où habite ma mère, là où j'élève mes enfants. Et la Haute-Loire, c'est plutôt la France périphérique. Ce qui fait une très grande différence avec monsieur Macron, dont le parcours est très simple: Rothschild-Elysée-Bercy-Elysée."
Flirtant avec un certain populisme, celui qui aime à se décrire comme un "pur enfant du plateau de Chambon-sur-Lignon" - mais a fait l'intégralité de ses études secondaires et supérieures à Paris - martèle que "la défense des classes moyennes et des familles modestes est l'une de [s]es obsessions".