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Philippot pas "du tout surpris du bide d'audience" de L'Emission politique de Le Pen

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Florian Philippot, ex-numéro deux du Front national et actuellement président des Patriotes, a abondamment critiqué ce vendredi le passage télévisé de Marine Le Pen la veille dans L'Emission politique sur France 2. Il a, plus largement, contesté la nouvelle orientation défendue par son ancienne patronne.

Florian Philippot n'est plus numéro deux du Front national, ni même militant de ce parti, depuis le 21 septembre dernier mais son avis sur Marine Le Pen, dont il fut longtemps très proche, est toujours attendu. Ce vendredi soir sur notre antenne, au lendemain de L'Emission politique de Marine Le Pen sur France 2, il a descendu en flammes l'attitude et les propos tenus par son ancienne candidate à la présidentielle lors du programme télévisé. "Je me suis pas mal ennuyé", a-t-il livré en préambule avant d'acérer ses critiques contre la députée élue dans le Pas-de-Calais: "J’ai vu une Marine Le Pen que je ne reconnais plus depuis le second tour de la présidentielle. Je ne vois plus de combativité, de cohérence politique.(...) Ça manquait de conviction, d’énergie."

"Je comprend pourquoi on m'a mis dehors"

Il a poursuivi dans la même veine: "Je n’ai pas du tout été surpris par le bide d’audience. Je crois que c’est le plus mauvais score de l’histoire de cette émission. Je crois qu’une page est tournée." Selon lui, les options politiques incarnées par Marine Le Pen sont condamnées aux yeux des Français: 

"Je ne dis pas personnellement Marine Le Pen mais je pense que les gens se disent que ce parti qui a fait le choix depuis quelques semaines, quelques mois de revenir en arrière n’y arrivera jamais et qu’il faut un patriotisme beaucoup plus crédible et professionnel pour arriver au pouvoir. Il faut que de nouvelles idées arrivent au pouvoir."

Il a détaillé ce qui, sur le fond, l'avait surpris ou dérangé: "Ce qu’elle a dit sur l’euro hier était incroyable. On est pour ou on est contre, on ne peut pas dire: ‘on verra’ (...). Sur les vaccins, la position est bizarre. Sur l’ISF, dont dans son programme elle disait qu’elle voulait le maintenir, maintenant elle veut le réduire. Non, ce sont des gens qui ont les moyens de payer l’impôt et il faut qu’il contribue à la solidarité nationale."

Définitif, il a observé: "A posteriori, je ne regrette pas mon départ. Je comprends pourquoi on m’a mis dehors en même temps parce que le projet défendu n’est plus du tout le même. Et je fais autre chose, j’ai tourné cette page."

Robin Verner