Pécresse, Barnier, Bertrand, Juvin, Ciotti... Qui soutient qui en vue du congrès LR?

Le parti Les Républicains (PHOTO D'ILLUSTRATION). - PHILIPPE HUGUEN / AFP
Avant le sacre des militants, celui des élus. Les six personnalités de droite en lice ont jusqu’à mardi pour remettre à l’instance de contrôle du parti au moins 250 signatures de parlementaires, maires, conseillers départementaux ou régionaux. C’est la condition sine qua none pour participer au congrès des Républicains (LR) du 4 décembre qui désignera le champion de la droite pour 2022. Avec ce petit jeu de démonstration, les trois favoris - Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Michel Barnier - comptent bien montrer les muscles.
Barnier vise 600 parrainages
Cinq des six prétendants sont déjà assurés d'être sur la ligne de départ: Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Éric Ciotti, et Philippe Juvin. Seul Denis Payre est encore loin du compte, précise le JDD de ce dimanche.
Du côté de la présidente de la région Île-de-France, on assure avoir déposé le nombre de soutiens requis dès le 13 octobre, mais on se refuse, officiellement, à se lancer dans une course aux chiffres.
Pour leurs parts, l’équipe de Xavier Bertrand assure en détenir plus de 500, et celle de Michel Barnier en vise 600 d’ici mardi. Ce sera 400, dit-on, du côté d’Eric Ciotti, toujours selon les données du Journal du dimanche. Des seuils symboliques pour permettre aux candidats d’apparaître déjà armés pour concourir à la présidentielle. Mais qui sont toutefois impossibles à vérifier, car l’instance de contrôle ne dévoilera ni le nombre de parrains, ni leurs noms.
Barnier favori des parlementaires, Bertrand dans l'opinion
Hors élus locaux, ce sont surtout les parlementaires LR qui comptent dans cette course à l'affichage. Si le choix dépendait uniquement d’eux, ce serait l’ex négociateur en chef du Brexit, Michel Barnier, qui mènerait la course en tête, toujours d’après le décompte du JDD. Avec 62 parrains parlementaires, il devance Xavier Bertrand, qui rassemble lui 56 soutiens. Valérie Pécresse les talonne avec 48 soutiens, loin devant le député Eric Ciotti (21) ou encore l’unique soutien du maire de la Garenne-Colombes Philippe Juvin.
Devancé par Michel Barnier en termes d’élus parlementaires, le président de la région Hauts-de-France peut se consoler car il fait toujours figure de favori pour s'imposer lors du congrès de décembre, selon le dernier sondage Ifop dévoilé ce dimanche par le JDD.
Hortefeux annonce soutenir Pécresse
Derrière la quantité de soutiens, il y a aussi la qualité: qui, de par son influence et sa personnalité, peut venir peser sur le choix des adhérents? Si bien des ténors du parti de la rue de Vaugirard restent discrets sur leur choix, d'autres ont affiché publiquement leur préférence.
Brice Hortefeux a notamment assuré son soutien à Valérie Pécresse, toujours dans le JDD de ce dimanche. L’ex-ministre de l’Intérieur, proche de Nicolas Sarkozy, trouve la présidente de la région Île-de-France "tenace, coriace et efficace". Le journal relève deux autres soutiens de sarkozystes historiques pour la candidate: le sénateur LR Pierre Charon et le vice-président de la région Ile-de-France Frédéric Péchenard.
Michel Barnier pourra lui compter sur le soutien de Nadine Morano. La députée européenne (LR) a annoncé vendredi dans Le Figaro son ralliement à l'ancien négociateur du Brexit. "La fermeté de son programme et sa vision internationale sont des atouts majeurs qui en font celui qui, pour moi, a la stature d'un président de la République", explique l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.
"Je suis légitimiste, je respecte le choix des militants" a en revanche assuré l’ex-ministre de la justice et maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, jeudi sur Europe 1. Le sénateur Bruno Retailleau, qui a failli participer à la primaire interne de la droite, ne s’est pas exprimé. Reste l'ancien patron des LR et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes (PACA) Laurent Wauquiez, ainsi que le président du Sénat, Gérard Larcher, qui, eux non plus, ne soutiennent - officiellement - aucun candidat.