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Attentat à Nice: Julien Dray évoque "la faille de la pression populaire"

Julien Dray était l'invité de BFMTV ce vendredi matin.

Julien Dray était l'invité de BFMTV ce vendredi matin. - BFMTV

Julien Dray, conseiller régional socialiste d’Ile-de-France, était l'invité de BFMTV ce vendredi matin. Interrogé sur la polémique entourant le dispositif de sécurité sur la Promenade des Anglais le soir de l'attentat à Nice, l'élu a appelé à la "prudence", tout en évoquant une nouvelle piste.

C'est "l'intérêt général qui est en cause". Invité de Bourdin Direct ce vendredi matin, Julien Dray (Parti socialiste) est revenu sur la polémique qui entoure les mesures de sécurité aux abords de la Promenade des Anglais de Nice, le soir du 14-Juillet, qui n'ont pu empêcher Mohamed Lahouaiej-Bouhlel de pénétrer avec son camion et de perpétrer son carnage.

Pour entourer un événement comme le feu d'artifices du 14-Juillet dans une ville comme Nice, le conseiller régional d'Ile-de-France estime tout d'abord "qu'il n'y a pas de système parfait". Et qu'il faut examiner les failles et les choses "avec prudence, plutôt qu'en polémiquant".

La question de la "pression populaire"

Plus qu'un problème du dispositif, l'élu socialiste se pose aussi la question de la "pression populaire". "Il faut savoir ce qu'est la fin d'un feu d'artifices dans cette région là, qui est une fête populaire, il y a des familles et des enfants, c'est même souvent la seule fête pour ces enfants là. Et donc les gens sont pressés de partir, et souvent on lève les barrages de contrôle pour permettre le flux parce que les gens ne veulent pas attendre, ils veulent vite partir."

C'est en effet précisément au terme du feu d'artifices que le terroriste a débuté son entreprise macabre, tuant 84 personnes, en blessant plus de 300. 

De quoi affirmer, pour Julien Dray, que "la faille elle est aussi par la pression populaire des gens qui ne veulent pas attendre".

De l'Etat d'urgence à "l'Etat de droit"

S'il se dit contre un Guantanamo à la française ou encore l'arrestation systématique des personnes consultants des sites jihadistes, le socialiste juge que certains éléments auraient dû venir plus rapidement à l'oreille des enquêteurs. Notamment le fait que "le camion de 19 tonnes n'ait pas été rendu à temps chez le loueur".

Sans le citer directement, le conseiller régional se montre également critique face à l'Etat d'urgence, prolongé de six mois à la suite de l'attentat de Nice. "On lutte avec l'Etat de droit, quand il y a un acte, il y a une sanction, une sanction ferme", plaide Julien Dray.

Et de conclure: "On ne gagne pas face au terrorisme avec un état d'exception."

Jé. M.