"C'est un mauvais budget": Éric Ciotti demande à Michel Barnier de "corriger sa copie"

Le président de L'Union des droites s'est dit prêt à "utiliser les moyens constitutionnels" à sa disposition pour éviter que le budget soit adopté en l'état.

À ce stade, "la copie" ne lui "convient pas". Après son entretien avec Michel Barnier, Éric Ciotti a estimé ce lundi 25 novembre que le budget 2025 est "un mauvais budget" et appelé le Premier ministre à "corriger sa copie".

"Le budget a été bâti sur de mauvaises bases, il alourdit la fiscalité, qui va peser très lourdement sur les entreprises, et il alourdit aussi les dépenses publiques donc c'est un mauvais budget, il doit corriger sa copie", a déclaré le président de L'union des droites pour la république devant la presse.

Éric Ciotti a plaidé pour "une modification profonde de son budget", avec "moins d'impôts et plus d'économies de la part de l'État de ses opérateurs", et a appelé à faire peser les efforts non plus sur les travailleurs, mais sur ceux "ne travaillent pas et qui bénéficient d'une forme de solidarité permanente, excessive et abusive".

"Je me prononcerai en fonction des réponses qui seront apportées, à ce stade la copie ne me convient pas et je ferai tout pour que ce mauvais budget ne soit pas adopté, nous avons quelques jours pour qu'il soit corrigé", a-t-il ajouté.

Ciotti prêt à "utiliser les moyens constitutionnels" contre ce budget

Faute de majorité à l'Assemblée nationale, le Premier ministre a déjà prévenu qu'il emploierait "probablement" le 49.3, cet article de la Constitution qui permet de faire adopter un texte sans vote.

Mais cette manœuvre permet également dans la foulée pour les oppositions de déposer une motion de censure. Si elle récolte au moins 289 voix, Michel Barnier et son gouvernement seront renversés.

Éric Ciotti s'est dit prêt à "utiliser les moyens constitutionnels qui sont dans nos mains", comme la motion de censure, "pour faire en sorte qu'un budget qui va alourdir de 40 milliards la fiscalité des entreprises soit évité".

Un peu plus tôt dans la journée, Marine Le Pen a maintenu sa menace de censure du gouvernement après avoir, elle aussi, rencontré Michel Barnier, expliquant qu'il lui était apparu "campé sur ses positions".

Emilie Roussey