Bayrou: "On ne peut ignorer qu'il y a des gens qui meurent en rampant vers nous"

"La France comme l'Allemagne, comme aucun des pays européens ne peut ignorer qu'il y a des gens qui meurent en rampant vers nous. Quand ils relèvent de la persécution on doit leur donner un sort légitime", a déclaré le président du Modem François Bayrou mercredi matin, au sujet des milliers de réfugiés qui traversent la Méditerranée.
L'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC juge que "Manuel Valls a raison de vouloir créer des camps aux frontières de l'Europe" alors que le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, ont appelé mercredi 26 août à créer d'urgence des "hotspots", des centres d'accueil et de tri financés par Bruxelles pour distinguer les réfugiés des migrants économiques.
Mais François Bayrou estime qu'il faut "remettre un minimum d'ordre dans un certain nombre de pays où nous avons mis le chaos."
Interrogé pour savoir si comme certains élus Les Républicains, il se prononce pour une intervention de troupes au sol pour lutter contre Daseh, le centriste répond: "sans doute", "on ne peut pas laisser un furoncle se développer à ce point".
"La question des troupes au sol doit se poser mais pas à un seul pays, c'est une question collective", poursuit-il citant l'Union européenne, "peut-être l'Union africaine" et les Nations unies.
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