Marcel Campion règle ses comptes avec Anne Hidalgo dans un tract de quatre pages

Anne Hidalgo est prise pour cible par Marcel Campion dans un flyer. - Photo BFM Paris
C'est un véritable pamphlet que les Parisiens ont commencé à recevoir dans leurs boîtes aux lettres depuis le début du mois d'avril. Sur quatre pages, Marcel Campion se livre à une diatribe contre Anne Hidalgo et son équipe municipale, dans un flyer baptisé "Paris Libéré", du nom de son mouvement politique lancé en début d'année.
En une du bulletin, la maire de Paris, renommée "Annocchio la menteuse", est affublée d'un long nez façon Pinocchio. Un cartoon d'un goût douteux représente aussi la maire de Paris à Vélib', terminant sa course sur le capot de la voiture de Marcel Campion, qui lui propose de la déposer "très très loin de Paris".
Le torchon brûle depuis de nombreux mois maintenant entre le célèbre forain et la mairie de Paris, qui a mis fin au marché de Noël des Champs-Elysées, et décidé de ne pas renouveler l'autorisation de Marcel Campion d'installer sa grande roue sur la place de la Concorde.
Sur le volet judiciaire, une enquête est actuellement en cours sur des soupçons de favoritisme concernant la passation du marché de la grande roue et de l'attribution du marché de Noël.
Un tract tiré à 450.000 exemplaires
Dans ce tract imprimé à 450.000 exemplaires, Marcel Campion accuse tour à tour Anne Hidalgo de "lâcheté" et son premier adjoint Bruno Julliard, qualifié de "petit marquis", de "mentir et de changer de discours" sur la grande roue et le marché de Noël.
Le directeur de cabinet de la maire, Mathias Vicherat, est lui accusé d'avoir voulu "discréditer" Marcel Campion, lors de l'installation d'un écran sur la grande roue, pendant l'Euro 2016. "Gauche, Droite, les Verts, Communistes" ne sont pas non plus épargnés pour avoir "voté d'une seule voix pour éliminer nos métiers de forains à Paris".
Des "persécutions" judiciaires
Sous une photo d'Anne Hidalgo tout sourire sur un stand de barbe à papa avec Marcel Campion, le forain martèle être victime d'un acharnement judiciaire. "Au tribunal des flagrants délires, j'ai décroché la timbale", écrit-il, évoquant ses trois mises en examen et ses "neuf contrôles fiscaux depuis 2015", qu'il qualifie de "persécutions".
Entre autres accusations, Marcel Campion s'insurge aussi du "kidnapping" des manèges du Jardin d'acclimatation, où le groupe LVMH réalise un important chantier pour renouveler le parc et ses attractions.
"Sachez que je défends mon honneur et je défendrai jusqu'au bout mon honneur mis en cause", écrit encore le forain, qui ajoute à sa signature ses titres de "Chevalier du mérite national" et "Chevalier de la Légion d'honneur".