Macron répond en vers au poème d'une jeune Anglaise

Emmanuel Macron - LUDOVIC MARIN / AFP
Alexandrin ou pentamètre iambique ? L'histoire ne dit pas où va la préférence d'Emmanuel Macron, mais le président de la République, au parcours marqué par des études littéraires, ne rechigne pas pour écrire quelques vers lorsque l'occasion se présente.
Comme le raconte Le Parisien, Sophie, une adolescente anglaise de 13 ans venue visiter Paris en avril dernier avec sa famille, avait adressé au palais de l'Élysée un poème dédié à la tour Eiffel, qui l'avait beaucoup impressionnée. Ce mercredi, la jeune anglaise a reçu pour son anniversaire une réponse, en vers également, signée du chef de l'Etat himself. Les deux textes ont été diffusés sur le compte Twitter de l'ambassade de France en Grande-Bretagne.
Voici la traduction proposée par l'ambassade de France:
En voyage à Paris, la petite Sophie
Croisa une géante, illuminant la nuit.
« Comment t’appelles-tu, monstre surnaturel ? »
« Mes nombreux visiteurs m’appellent Tour Eiffel »
« N’es-tu pas parfois lasse, avec tes mille atours
Que l’on ne voit en toi qu’une banale tour.
Toi, le dragon, la fée, qui veille sur Paris,
Toi la torche olympique qui flotte dans le ciel gris ? »
« Comme tu me flattes ! Si rares sont les poètes
Qui chantent les louanges de mon âme parisienne
Comme l’ont fait Cocteau, Aragon, Cendrars,
Trénet et Apollinaire… Comme tu es si douée
Pour voir sous la surface, tu pourrais
Si tu veux, quand tu seras rentrée de France-
Prendre ton stylo et écrire
Pourquoi tu m’apprécies -ce serait gentil et amusant ! »
« Tu peux compter sur moi ! Il y a tant à dire
J’écrirai vingt lignes… mais qui les lira ? »
« Eh bien je connais un homme qui lira ton poème. »
« Vraiment ? Qui ? »
« Le président de la France. »
Emmanuel Macron n'est pas le premier président féru de poésie: en son temps, Georges Pompidou, auteur d'une anthologie de la poésie française, citait Paul Éluard en conférence de presse.