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Les Républicains

VIDEO - Sarkozy: "quand on est sûr de son innocence, on n'a pas peur de s'expliquer"

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Voici les premiers mots de l'ancien chef de l'Etat durant l'entretien qu'il a accordé à Europe1 et à TF1, quelques heures après sa mise en examen pour corruption et trafic d'influence.

"Je vous le dis, bien dans les yeux, je n'ai rien à me reprocher [...] Quand on a rien à se reprocher, quand on est sûr de son innocence, on n'a pas peur de s'expliquer". Les premiers mots de Nicolas Sarkozy ont été diffusés sur Europe 1 et TF1 mercredi. L'ancien Président, mis en examen pour corruption et trafic d'influence, dénonce une "instrumentalisation politique d’une partie de la justice. [...] Tout a été fait pour donner de moi une image pas conforme à la vérité".

"Il y a des choses qui sont en train d'être organisées, les Français doivent savoir. Je suis profondément choqué. Est-il normal que mes conversations soient écoutées puis diffusées par des journalistes?", a notamment fustigé Nicolas Sarkozy. "Est-il normal que l'on écoute quelqu'un qui pourrait avoir des responsabilités dans l'opposition?"

"Je dis aux gens qui nous écoutent que je n'ai jamais trahi leur confiance. Je n'ai jamais commis un acte contraire aux principes républicains ou à l'Etat de droit. Il était venu le temps pour moi de m'expliquer, a-t-il insisté. Je suis profondément choqué mais je ne demande aucun privilège".

L'entretien a été enregistré dans les bureaux de l'ancien président de la République vers 17h30 mercredi.

> Une "volonté d'humilier"

"J’ai été en garde à vue pendant 15 heures sous la surveillance de policiers, les deux dames [Les juges qui instruisent l'enquête, ndlr] qui m’ont donné rendez-vous à deux heures du matin, il y avait une volonté de m’humilier, a estimé Nicolas Sarkozy. "On m'a signifié, sans même poser une question, trois notifications de mises en examen. [...] Les chefs d'accusation sont grotesques".

Jérôme "Cahuzac lui n’a pas fait une seconde de garde à vue. Est-il normal qu’on ait choisi une magistrate membre du SM [Un syndicat de magistrats étiqueté à "gauche", ndlr] dont l’obsession politique est de me détruire?", a-t-il encore dénoncé, en référence à Claire Thépaut, avec laquelle Nicolas Sarkozy avait eu des rapports tendus durant son exercice à l'Elysée. Ce même syndicat avait dénoncé dans un courrier "les violations de la séparation des pouvoirs" de Nicolas Sarkozy pendant son mandat.

Néanmoins, "ne confondont pas une petite minorité militante" avec l'ensemble des juges, a précisé Nicolas Sarkozy.

> Retour en politique: décision fin août

Par rapport à l'affaire Bygmalion qui touche l'UMP via sa campagne de 2012, Nicolas Sarkozy a demandé de voir avec son parti mais assure qu'il n' a "jamais [eu] le moindre système de double facturation" dans la campagne présidentielle.

"J'aurai à décider à la fin du mois d'août ce que je ferais", a enfin dit Nicolas Sarkozy quant à ses ambitions politiques à venir et notamment sa candidature à la présidence de l'UMP. Mais, "je ne suis pas un homme qui se décourage".

S.A.