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Tribune de Sarkozy: pour la presse il n'a "rien perdu de son mordant"

Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

REVUE DE PRESSE - L'ancien président de la République est sorti de son silence ce jeudi, via une tribune publiée dans "Le Figaro" et sur Facebook. Pour la presse quotidienne, c'est l'annonce d'un retour évident et une guerre politique intense à venir.

L'ensemble des éditorialistes qui évoquent la tribune de Nicolas Sarkozy publiée vendredi par Le Figaro la traduisent par une menace sur le thème "plus on m'attaque, plus je reviens". C'est notamment le titre choisi par Les Echos, qui cite l'ancien président: "A tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu'ils soient assurés que la meilleure façon de l'éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement".

Le Télégramme voit Nicolas Sarkozy "se posant en simple citoyen qui n'aspire pas forcément à retrouver la vie publique". "En tout cas, il n'a pas encore décidé même si l'attitude du pouvoir socialiste fait tout, selon lui, pour l'y précipiter de nouveau", comprend-il.

Comme un "citoyen 'normal'", demande l'ancien chef de l'Etat dans une allusion non-voilée à son successeur. Pour Les Echos, la conclusion s'impose: "CQFD: plus les 'attaques' continueront, plus elles le renforceront dans sa détermination à affronter François Hollande en 2017".

Une guerre politique

"L'ex-chef de l'État, animal politique hors normes, n'a donc rien perdu de son mordant et il le démontre... à trois jours de municipales cruciales pour l'UMP et son éventuel retour", théorise également La Nouvelle République du Centre Ouest.

"Bref, pour que Sarkozy ne soit pas candidat en 2017, il suffirait de débrancher les écoutes et les nombreux juges qui sont à ses trousses. Car pour lui, bien sûr, ces juges sont aux ordres. La vie politique, c'est parfois simple comme un coup de fil... Ou comme une tribune libre...", ironise Sud-Ouest.

Pour Libération.fr, "la lettre de Nicolas Sarkozy démontre le "sentiment d'impunité d'un ancien chef d'Etat redevenu citoyen ordinaire mais qui se considère toujours au-dessus des lois de la République" mais aussi "l'état de sidération d'un homme qui sait que la justice passera et qui sait aussi que son avenir politique risque de se fracasser sur l'instruction en cours".

On "n'est plus ici dans les simples oppositions droite-gauche, écrit le Journal de la Haute-Marne. Mais dans une guerre qui fera immanquablement des victimes. Reste à savoir de quel côté elles se situeront".

S.A. avec AFP