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Les Républicains

Selon Fillon, Valls est "un petit manœuvrier sans envergure"

François Fillon le 13 février 2016 à Paris.

François Fillon le 13 février 2016 à Paris. - Lionel Bonaventure - AFP

François Fillon a dénoncé vendredi sur RTL les accusations de Manuel Valls qui rend la droite sénatoriale responsable de l'abandon de la réforme constitutionnelle. Pour le candidat à la primaire de la droite, cet échec a surtout contribué à "ridiculiser" le gouvernement.

François Fillon n'accepte pas que la faute soit rejetée sur la droite. Après l'abandon du projet de réforme de la Constitution sur la déchéance de nationalité, Manuel Valls a en effet mis en cause jeudi la droite sénatoriale. Des propos "indignes" juge François Fillon vendredi sur RTL.

"Les propos du Premier ministre sont indignes parce qu'ils sont faux. Le texte que le président de la République avait promis, celui qu'il avait annoncé à Versailles et qui correspond parfaitement au vote du Sénat concernait les binationaux", rappelle l'ancien Premier ministre.

"Dégoût" des Français pour la parole publique

L'Assemblée nationale avait elle finalement décidé d'étendre la déchéance de nationalité à tous les Français condamnés pour terrorisme, un choix appuyé par la gauche.

"C'est là où on voit que Manuel Valls est un petit manoeuvrier sans envergure parce qu'il est venu lui-même à l'Assemblée nationale prendre l'engagement devant la majorité socialiste que la France allait ratifier dans les meilleurs délais les conventions internationales qui interdisaient les apatrides."

Une opération qui annulait l'effet même de l'extension de la déchéance de nationalité estime François Fillon.

"Le gouvernement faisait voter une révision constitutionnelle qui permet la déchéance de nationalité pour tous les Français mais immédiatement faisait en sorte que tous les Français qui ne sont pas binationaux ne puissent pas être déchus de leur nationalité", note-t-il. 

Pour le candidat à la primaire de la droite, "c'est avec des méthodes comme ça qu'on décourage et qu'on dégoûte les Français de la parole publique". Sur un autre thème François Fillon a également regretté la deuxième version de la loi travail présentée par Myriam El Khomri. "Ce gouvernement n'a plus de majorité", a-t-il ajouté, alors qu'une nouvelle journée de mobilisation a eu lieu jeudi. François Hollande "ne peut plus rien faire voter de structurel", a-t-il ajouté. Vendredi, Manuel Valls a regretté que "des anciens Premiers ministres", "perdent le sens de l'Etat".

C. B