Réduction du nombre de fonctionnaires: Bertrand garde ses distances avec Sarkozy

Invité de France Info lundi matin, Xavier Bertrand s'est défendu de faire partie des "hyper-libéraux" au sein des Républicains, rappelant opportunément qu'il avait, lorsqu'il était ministre de la Santé, refusé d'imposer dans son secteur la règle du non renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Une mesure pourtant instaurée par son gouvernement.

Chef de file des Républicains aux élections régionales en Nord-pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand a assuré lundi sur France Info ne plus vouloir "payer les factures des autres", refusant d'être renvoyé au bilan du quinquennat Sarkozy. L'ex-ministre, qui lance jeudi une campagne dans "la troisième région de France" axée sur "la valeur du travail", a lancé: "Je dénonce le démantèlement des services publics" dans cette région.

Comme la radio lui rappelait qu'il avait appartenu à un gouvernement qui avait instauré le non renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, le député de l'Aisne a objecté: "C'est moi, en tant que ministre de la Santé, qui n'ai pas appliqué ce 'un sur deux' en matière médicale, parce qu'on a besoin de soignants". "Faut pas chercher à mettre les gens dans des cases", "il y a les hyper-libéraux, je ne le suis pas", a déclaré le candidat à la primaire de la droite et du centre en vue 2017, dans laquelle il devrait donc s'opposer notamment au président de son parti, Nicolas Sarkozy.

"Je ne paye plus les factures des autres", a tranché Xavier Bertrand qui veut être jugé sur ses "convictions, ses valeurs, son projet".

S.A. avec AFP