"Profondément incompréhensible": la droite soutient Sarkozy après sa condamnation en cassation

L'ancien président Nicolas Sarkozy, le 8 octobre 2021 à Bordeaux - Philippe LOPEZ / AFP
L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été définitivement condamné ce mercredi 18 décembre à un an ferme sous bracelet électronique, dans l'affaire des écoutes. Nicolas Sarkozy est définitivement reconnu d'avoir utilisé son avocat Thierry Herzog et un haut magistrat de la Cour de cassation Gilbert Azibert pour avoir illégalement des informations sur des enquêtes judiciaires en cours.
L'ancien chef d'État ne sera toutefois pas équipé immédiatement d'un bracelet électronique. La Cour de Cassation doit transmettre son arrêt à la cour d'appel qui transmettra ensuite les éléments au service d'application des peines. Mais à terme, Nicolas Sarkozy deviendra bien le premier ancien chef de l'État à être muni d'un bracelet électronique, et ce, malgré son recours devant la Cour européenne des droits de l'homme.
Une décision "profondément incompréhensible"
La décision de la Cour de cassation a fait réagir la classe politique et particulièrement la droite qui a, globalement, apporté son soutien à Nicolas Sarkozy. Par exemple, Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l'Assemblée nationale a qualifié la décision de "profondément incompréhensible".
"Je sais à quel point Nicolas Sarkozy est un combattant et ne baissera pas les bras. Il a toute mon amitié", a écrit le député de la Haute-Loire.
Renaud Muselier, président du conseil régional de Provence-Alpes-Côtes d'Azur a, lui, partagé son "soutien dans ce moment difficile et dans l'épreuve." "Il peut compter sur la reconnaissance et l’amitié de ceux qui n’oublient pas son engagement continu pour la France, et pour la Région Sud!", a-t-il poursuivi.
Pour le maire de Nice Christian Estrosi, "Nicolas (Sarkozy) est un homme d’État qui a toujours servi la France et les Français avec intégrité et force de conviction", estimant que "sa hauteur de vue et son leadership nous manquent et nous seraient bien utiles dans la période actuelle."
Sarkozy, "un vrai délinquant" pour Philippe Poutou
Plusieurs élus de gauche ont réagi cette décision sans apporter leur soutien à l'ancien locataire de l'Élysée, bien au contraire. Exemple, le député Nouveau Front populaire (NFP) des Yvelines Benjamin Lucas juge "qu'il paraît évident qu’au regard de cette condamnation définitive l’ancien Président devrait être écarté des cérémonies officielles et de toutes missions publiques."
De son côté, Philippe Poutou, candidat à trois reprises à l'élection présidentielle, a qualifié l'ancien président de "vrai délinquant", jugeant que "cette décision de justice est une bonne nouvelle."
Nicolas Sarkozy retrouvera le tribunal correctionnel de Paris à partir du 6 janvier puisqu'il doit y comparaître jusqu'au 10 avril dans l'affaire des financements libyens de sa campagne présidentielle de 2007.